Enquête : l'erreur grave du commando qui a fait remonter la piste du beau-père d'Amougou Belinga

On demande qu'Amougou Belinga soit emprisonné pour l'assassinat de Martinez Zogo

Thu, 16 Feb 2023 Source: www.camerounweb.com

Il y a maintenant plus d’une semaine que les présumés auteurs de l’assassinat de l’homme de média Martinez Zogo sont aux arrêts. Jean-Pierre Amougou Belinga est un homme d’affaires influent à qui la mort provoquée du journaliste camerounais ferait du grand bien, surtout que ce dernier le dénonçait à haute voix pour les scandales de corruption et de vol de l’argent public, en complicité avec des ministres.

Il y a quelques jours, ceux qui étaient détenus au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) et auditionnés conformément à la loi en vigueur dans le pays, ont été conduits sous bonne escorte policière au tribunal militaire de Yaoundé.

Ensuite, Jean-Pierre Amougou Belinga et Bruno Bidjang ont été ramenés au SED pour complément d’enquête. Avant éventuellement de délivrer un mandat de dépôt pour la prison, nos sources nous informent que les enquêteurs doivent entendre ce qu’ont à dire d’autres personnalités accusées comme les ministres Laurent Esso et Louis-Paul Motaze.

Cela ne doit pas être considéré comme une victoire pour le camp Belinga et Bidjang mal barré, ce ne serait qu’une échéance repoussée pour le milliardaire, son collaborateur Apikoro (surnom de Bruno Bidjang), son beau-père Raymond Etoundi Nsoe (ancien commandant de la garde présidentielle camerounaise).

Dans une publication sur les réseaux sociaux, le journaliste en exil et ex détenu de la prison centrale de Kondengui à Yaoundé demande une chose : « Arrêtons de semer la confusion, Jean-Pierre Amougou Belinga est bel et bien le suspect numéro un dans l’assassinat de Martinez Zogo ».

Il détaille qu’il est bien vrai « selon des sources dignes de foi que Martinez Zogo était acquis au clan de Ferdinand Ngoh Ngoh et que l’assassinat du journaliste sert ses ambitions politiques. Mais soupçonner Ferdinand Ngoh Ngoh d’avoir tué Martinez Zogo pour neutraliser un clan rival, c’est se foutre de l’intelligence du grand nombre ».

Donc pour le Camerounais, « il est évident que le suspect numéro un dans la disparition de l’animateur radio s’appelle Jean-Pierre Amougou Belinga. Pas mal d’indices, au-delà des aveux du colonel Justin Danwe de la DGRE, devant la commission d’enquête, renforcent cette évidence ».

Ce sont par exemple : « Amougou Belinga est celui qui avait de bonnes raisons d’en vouloir à Martinez Zogo car avant son enlèvement, ce dernier a consacré des émissions entières à dénoncer l’homme d’affaires pour son implication présumée dans un scandale de détournement au ministère des Finances et à la présidence de la République.

C’est au sous-sol de l’immeuble Ekang, appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga, que Zogo a été victime de cruels sévices corporels, de tortures au point où mort s’en est suivie.

Lorsque le corps de Martinez Zogo est retrouvé, tous les médias parlent de l’affaire sauf ceux appartenant au groupe L’Anecdote appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga.

Le corps de Martinez Zogo a été retrouvé à Ebogo, non loin du domicile du colonel à la retraite Nsoe, beau-frère.

Jean-Pierre Amougou Belinga et son groupe ont soudoyé des activistes vivant en Europe afin que ces derniers l’innocentent sur les réseaux sociaux et orientent l’opinion vers le clan Ferdinand Ngoh Ngoh ».

Par conséquent, estime Michel, « nul besoin d’être rompu à l’enquête policière pour y voir de motifs clairs de suspicions sur le zomloa. A tous ceux qui espèrent encore que Jean-Pierre Amougou Belinga va être relaxé, j’aimerais juste leur rappeler que personne ne dit qu’il a commandité le meurtre de Martinez Zogo ».

En revanche, « ce que nous disons est qu’il est suspecté d’assassinat et cette infraction relève du crime en droit pénal. Ce qui implique qu’il devra être placé sous mandat de détention provisoire. Il reviendra aux juges militaires de déterminer si oui ou non il mérite d’être blanchi de toutes ces accusations graves portées contre lui ».

Source: www.camerounweb.com
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