Erreur fatale : comment Bruno Bidjang a attiré l'attention des enquêteurs qui ne le soupçonnaient même pas

Des têtes tombent déjà et d’autres vont encore tomber les jours à venir dans l’affaire de l’assassinat de l’homme de média Martinez Zogo.

Jean-Pierre Amougou Belinga que beaucoup de personnes croyaient intouchable a été coffré il y a plusieurs jours maintenant. Il vient de boucler, à l’heure où nous écrivons ces phrases, sa quatrième nuit en détention au groupement de la gendarmerie.

Il est le premier suspect, un milliardaire qui a les moyens nécessaires pour financer une opération de ce genre qui demande de l’argent, l’audace, la préparation et la folie meurtrière à bien y penser.

Justin Danwe serait l’homme qui a dirigé le commando qui obéissait aux ordres de Jean-Pierre Amougou Belinga qui lui aussi obéissait au ministre de la Justice Laurent Esso. Martinez Zogo avait des dossiers classés secrets qu’il ne devait pas divulguer, se convainquaient-ils.

Le journaliste Bruno Bidjang qui n’était pas cité jusque-là a étonnamment été bouclé lui aussi, au même moment que son boss Jean-Pierre Amougou Belinga ainsi que le beau-père de ce dernier Etoundi Nsoe qui est en charge de veiller à la sécurité du milliardaire.

De quoi accuse-t-on l’homme de média Bruno Bidjang ? Serait-il rendu coupable de complicité ? Ce sont les questions qui revenaient le plus.

Une source bien informée sur le dossier depuis le début de l’affaire nous a éclairé à ce sujet : « Vu la débauche de moyens mis en œuvre, les premiers résultats de l'enquête secrète n'ont pas tardé (…). Ces résultats ont été présentés directement à Paul Biya par les contractants israéliens, dont le chef occupe le poste de conseiller technique du président de la République en charge des formations d'élite ».

L’informateur nous précise que la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) est bien impliquée : « Les enquêteurs du BIR ont très vite remonté la piste menant à Jean-Pierre Amougou Belinga, ainsi qu'à Justin Danwe, directeur des opérations du contre-espionnage camerounais qui affirme avoir obéi à son supérieur, Léopold Maxime Eko Eko ».

En réalité, « si ces deux (02) derniers ont été auditionnés dès la semaine dernière par les services du SED, Jean-Pierre Amougou Belinga est lui resté libre jusqu'au 06 février : les enquêteurs voulaient surveiller les faits et gestes de son entourage ».

C'est ainsi qu'ils ont « découvert qu'un de ses proches, Bruno Bidjang, bombardé directeur général des médias du groupe L'Anecdote le 30 janvier, a tenté de rentrer plusieurs fois en contact avec les enquêteurs dans le but d'obtenir des informations sur le contenu des auditions. Les quatre (04) suspects sont désormais incarcérés dans les locaux de la SED ».