Etat de terreur au Cameroun: Atanga Nji envoie la Police chasser Yebga en pleine émission (vidéo)

Interrputionnn Image illustrative

Fri, 8 Aug 2025 Source: www.camerounweb.com

Une intervention policière spectaculaire a brutalement interrompu l'émission télévisée de Dieudonné Yebga sur STV après seulement huit minutes de diffusion. Selon des sources exclusives, le sous-préfet de Douala 1er, agissant sous les instructions de Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, a fait irruption dans les locaux de la chaîne avec des policiers pour arrêter l'émission.

La chaîne, qui n'a pas encore communiqué officiellement sur les raisons de cet arrêt soudain, diffuse actuellement un documentaire sur Nelson Mandela et la libération de l'Afrique du Sud, en remplacement de l'interview prévue.

Cette intervention musclée survient alors que Dieudonné Yebga se trouve au centre d'une polémique majeure qui a scellé le sort électoral de Maurice Kamto. C'est effectivement lui que le régime a instrumentalisé pour invalider la candidature du leader du MRC sous la bannière du MANIDEM.

Malgré son exclusion officielle du parti, Dieudonné Yebga avait déposé sa propre candidature, créant ainsi l'argument juridique parfait pour ELECAM : la "pluralité de candidatures". Cette manœuvre a permis au Conseil électoral de rejeter la candidature de Maurice Kamto, décision par la suite confirmée par le Conseil constitutionnel le 5 août dernier.

Une imposture dénoncée : "Dieudonné Yebga marque contre son propre camp"

Dans une analyse cinglante, plusieurs observateurs politiques qualifient Dieudonné Yebga de "traître à la République". Sa déclaration récente est qualifiée de "stupéfiante et révélatrice" : l'intéressé a avoué publiquement n'avoir plus participé à une seule réunion du MANIDEM depuis sept longues années.

Pourtant, dans un geste décrit comme "aussi irresponsable qu'illégal", il s'est auto-investi en s'appuyant sur une version caduque des statuts du parti. Cette manœuvre contraste avec la légitimité d'Anicet Georges Ekane, président national reconnu du MANIDEM, qui avait officiellement investi Maurice Kamto.

Les critiques ne mâchent pas leurs mots : "Appelons les choses par leur nom : c'est une fraude. Un faux. Un usage de faux. Une trahison." Cette candidature de Yebga est qualifiée de "candidature fantôme" ayant bénéficié d'un appui tacite des institutions.

Selon cette analyse, toute tentative d'appui à cette candidature "par Élections Cameroun (ELECAM), le Conseil Constitutionnel ou par quelque bras du gouvernement que ce soit, relèverait non seulement de l'illégalité, mais du crime politique."

L'interruption brutale de l'émission de Dieudonné Yebga sur STV soulève de nouvelles interrogations. Alors que l'homme était supposé défendre sa position publiquement, les autorités ont-elles craint des révélations compromettantes ? Ou s'agit-il d'une tentative de protection d'un "collaborateur" devenu encombrant ?



Cette intervention policière, si elle se confirme, constituerait un nouvel épisode de la restriction de la liberté d'expression au Cameroun, particulièrement en période pré-électorale.

L'affaire Yebga-MANIDEM aura finalement permis l'exclusion de Maurice Kamto de l'élection présidentielle d'octobre 2025, mais au prix d'une polémique qui entache davantage la crédibilité du processus électoral camerounais. L'interruption de son émission télévisée ne fait qu'ajouter une couche supplémentaire à ce feuilleton politico-judiciaire qui passionne et divise l'opinion publique

Source: www.camerounweb.com