Exécution : l'ordre de tuer Martinez est venu du palais présidentiel, voici celui qui l'a donné

Martinez Zogo De Son Vivant Façon de procéder

Thu, 27 Nov 2025 Source: L'Indépendant n°721

Chaque corps d’armée a une équipe de nettoyage. Nous planifions des éliminations que nous maquillions en mort naturelle si on le voulait. Le but est de servir à l’opinion ce que veut faire croire le donneur d’ordre. Pour le cas du décès de Martinez Zogo, le principe est le même ; le tuer et en faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre. Et dans le cas d’espèce, Amougou Belinga est celui qu’on a vendu à l’opinion comme étant le meurtrier ou commanditaire de la mort de Zogo. Le travail a été fait par des professionnels.

Nous savons reconnaître un travail professionnel de celui des petits tueurs recrutés dans de groupes de Bandits. Le mode opératoire est un mode militaire enseigné dans des centres de formations. Tout a été respecté de l’enlèvement à la torture et la mise à mort. L’homme a visiblement été torturé à mort pendant plusieurs jours dans une salle et sa dépouille transportée et jetée là où elle allait être découverte. Ils ont voulu que son corps soit retrouvé pour passer un message.

Sinon, ils auraient pu le faire disparaitre. Les sévices sur son corps et autres doigts coupés sont l’œuvre des professionnels. Un particulier aurait recruté un bandit pour l’abattre devant sa porte ou mettre une femme sur son chemin pour l’empoisonner. Ces méthodes sont connues. En effet, nous savons que ce plan est tracé depuis quelques années. Nous ne pouvons plus nous taire car on en a marre. Il n’est pas celui qu’il faut pour le Cameroun. L’objectif final de ce plan est de récupérer la présidence de la République par tous les moyens.

Mais d’abord, il faut se débarrasser de certaines personnes autour du chef des armées et principalement d’Amougou Belinga qui met son nez partout. Son élimination physique peut créer une situation incontrôlable au sein de l’opinion et dans le sérail. Son décès ne passerait jamais inaperçu. Les renseignements que je dispose disent qu’il a été pensé une stratégie d’élimination moins brutale, mais plus incisive qui constituerait pour lui une lente agonie. Les espères de la psychologie des masses nous ont enseigné que pour tuer un homme politique ou public, il faut mettre des morts dans son placard.

Martinez Zogo n’a jamais été un maillon essentiel dans ce plan mais juste un pion dans ce jeu de guerre. Plusieurs années en arrière, il était l’un des fervents défenseurs de Jean-Pierre Amougou Belinga dans de petites luttes. Lui, au même titre que deux directeurs de publication de la même aire culturelle que le président du Consortium l’Anecdote. Tous étaient pratiquement inséparables et se faisaient arroser de temps à autre par leur mentor. La pieuvre le savait et attendait le bon moment pour jouer sa carte.

La pieuvre est très redoutable tout le monde la connait. Elle a le contrôle sur la gendarmerie, la police et le BIR. Toutes les unités des commandos d’élite sont sous ses ordres. La pieuvre contrôle à lui tout seul 87 % des ministères et entreprises publiques et parapubliques. Il est celui qui fait nommer qui il veut et à des postes qu’il veut. Il contrôle presque tout le pays et attend patiemment prendre le total contrôle. Ce n’est qu’une question de mois maintenant. Ils ont pris en otage le président de la République.

Pour en finir avec l’homme d’affaires Amougou Belinga, la pieuvre n’a pas eu beaucoup de mal. Car, il lui a été facile de retourner ses alliés d’hier contre lui. Pour ce faire, une forte somme d’argent et des garanties de voir échouer toute procédure judiciaire éventuelle en diffamation contre lui ont été données.

Dans le même deal, ils ont promis la sécurité à l’animateur. Voilà comment Martinez Zogo et Jacques Blaise Mvié ont accepté de trahir leur ami d’hier et se sont mis au travail. Pendant plus de six mois, le journaliste n’a cessé de tirer à boulet rouge sur Amougou Belinga sur sa radio. Plusieurs documents vrais ou fabriqués lui étaient régulièrement remis dans un domicile au quartier Bastos à Yaoundé. Martinez ne pouvait en aucun cas se défouler sur l’homme d’affaires s’il n’avait pas de garantie. Moins encore jacques Blaise Mvié. Ils savent que leur ami d’hier a le bras long.

Source: L'Indépendant n°721