Les prochaines heures sont très décisives pour Amougou Belinga et compagnie, cités comme suspects et principal commanditaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
Jean Pierre Amougou Belinga et ses co-accusés seront une fois encore présenté au Commissaire du Gouvernement ce jeudi. On annonce qu’ils pourraient être déférés à la prison ce jour.
« On sait bien qu'au Cameroun, il n’y a pas de séparation de pouvoir. L'exécutif prime sur le judiciaire et c'est ce qui va se passer ce soir », nous confie une source qui indique que le juge Bias Albert Joël pourrait faire le job. « Il a le pied à l'étrier », indique notre source.
Curieusement ce juge civil, c'est un type de Amougou Belinga. C'est d’ailleurs lui qui avait signé les mandats de dépôt des militants du MRC de Maurice Kamto.
Il faut noter aussi que son frère jumeau, Bias Albert Félix est Colonel au BIR. Il aurait même été récemment convoqué par le Mindef. Il est arrivé de l'extrême nord où il est en poste
Ceci dit, c’est le juge Bias Albert Joël qui pourrait signer dans les prochaines heures le mandat de dépôt d’Amougou Belinga. Certains analystes étaient d’ailleurs convaincus qu’il ordonnerait la libération de son ami Amougou Belinga.
Mais aux dernières nouvelles il serait surveillé de près par sa hiérarchie qui ne saurait tolérer un copinage dans l’affaire d’assassinat qui fait une mauvaise publicité au Cameroun sur le plan international.
En 2017, le CCT a reçu une liste de 14 magistrats du centre administratif de Yaoundé qui se livrent à des pratiques de corruption très poussée à l'instar de Gorges Meka,Joel Albert Bias, Emile Boumssong et beaucoup d'autres.
S'agissant du cas Joël Albert Bias, le CCT avait dit s'assurer que le Président de la République ait tous les éléments en sa possession concernant celui qu'on surnomme "le petit marchand des condamnation alias tu me donnes combien?!"
Outre des sommes importantes qu'il encaisse au quotidien, comme l'argent du pauvre Ngaleu, il avait décidé de faire enfermer un jeune gars anglophone du nom d'AYUK dont la fiancée vivant en France avait contacté Bias pour escroquer son fiancé.