Injustice : l’avocat d’Amougou Belinga Me. Tchoungang rattrapé par son passé

Me. Tchoungang Charles est l'avocat d'Amougou Belinga, l'homme d'affaires camerounais suspecté d'être le commanditaire de l'assassinat du journaliste Martinez Zogo. L’ancien bâtonnier n’est pas content du déroulement des perquisitions au domicile et à au service de son client. Il dénonce plusieurs vices de procédure. « Il dénonce avec colère une “enquête unilatérale”, des “perquisitions sans mandat”, un “dossier vide” et une “manipulation inacceptable de l’opinion publique” », rapporte Reporters Sans Frontières.

Les cris de l’avocat surprennent certains de ses collègues. C’est le cas de Amedee Dimitri Touko Tom. Il s’étonne que ce soit Me. Tchoungang Charles qui dénonce aujourd’hui les violations de procédures dans une affaire pénale. « Me Tchoungang qui disait qu'il était de bon droit que Maurice Kamto soit jugé par le tribunal militaire parle d'injustice pour AB (Amougou Belinga Ndlr) », écrit-il.

En effet en 2019 alors que plusieurs juristes dénonçaient la saisie d’un tribunal militaire pour connaître d’une affaire liée à une manifestation politique pacifique Me. Tchoungang Charles a déclaré sur la chaîne de télévision privée STV que le tribunal militaire était compétent pour juger Maurice Kamto compte tenu des faits qui lui sont reprochés. Sa sortie avait mis mal alaise plusieurs juriste à l’époque.

Aujourd’hui, Me. Tchoungang Charles est désespérément à la recherche de soutiens pour dénoncer ce qu’il appelle violation de procédure. L’avocat a intérêt à gagner ce proçès sur la forme car selon RSF plusieurs éléments accablent sont client Amougou Belinga.

« Selon les confidences faites à RSF, le rôle du magnat camerounais – propriétaire du journal L'Anecdote et de la chaîne Vision 4 – comme principal commanditaire du crime commis contre le directeur d’Amplitude FM se confirme. Les témoignages des six membres du commando, principalement recrutés en dehors de Yaoundé comme l’a appris RSF, corroborent celui de Justin Danwe, dont nous avons révélé le contenu sidérant.

La présence sur la scène de crime de Jean-Pierre Amougou Belinga est également étayée par ces témoignages et d’autres éléments de preuves. L’exploitation des téléphones des suspects, notamment, a permis de vérifier les appels passés entre Jean-Pierre Amougou Belinga et Justin Danwe ainsi que celui passé au garde des Sceaux Laurent Esso dans la soirée du 17 janvier. Face au grand nombre d’éléments à charge, la reconstitution des faits envisagée ces derniers jours ne semble désormais plus une priorité pour les enquêteurs selon les informations recueillies par RSF. », indique Reporters Sans Frontières.