Alors que le Conseil Constitutionnel doit rendre son verdict aujourd'hui à 15h concernant la candidature de Maurice Kamto pour l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, les enjeux sont immenses. Si la candidature de Kamto n'est pas validée, cela pourrait déclencher une série de conséquences juridiques et politiques majeures.
Si Maurice Kamto n'est pas validé, le Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (Manidem) pourrait intenter plusieurs actions en justice. Parmi celles-ci, une attaque contre le Ministère de l'Administration Territoriale (Minat) pour usurpation de titre et collusion en vue de détournement de deniers publics. En effet, pendant plus de cinq ans, Dieudonné Yebga était le président légitime du Manidem, mais le Minat aurait continué à verser des fonds à Anicet Ekané.
De plus, des accusations de faux et usage de faux, ainsi que de contrefaçon et trafic d'influence pourraient être portées. Le site officiel du Minat aurait affiché le nom d'Anicet Ekané au lieu de celui de Yebga, ce qui constitue une grave irrégularité administrative.
Pour Élections Cameroun (Elecam), la situation est également critique. Elecam a convoqué à plusieurs reprises Anicet Ekané en tant que président du Manidem, alors que le véritable président, Yebga, était disponible. Cette confusion pourrait avoir des répercussions juridiques significatives.
Anicet Ekané, ayant investi un conseiller municipal de Dibombari et étant en position d'usurpation de titre, pourrait voir son mandat annulé. Cela entraînerait la reprise des élections municipales de 2020 dans sa sous-circonscription, car le Manidem n'aurait plus d'élu. De plus, Yebga lui-même ne pourrait pas se porter candidat, étant frappé par le mandat représentatif.
Cette situation soulève une question cruciale : qui va gérer ce désordre institutionnel pour la postérité ? L'élimination d'une seule personne pourrait-elle vraiment justifier un tel chaos juridique et politique ? Les prochaines heures seront déterminantes pour l'avenir du Cameroun, alors que le pays attend avec suspense le verdict du Conseil Constitutionnel.