'J'ai écrit à Martinez' : un poème en hommage au journaliste fait chaud au cœur

Poème pour Martinez Zogo

Tue, 21 Feb 2023 Source: www.camerounweb.com

C’est un texte qui appartient à celui qui se fait appeler Mongo Fire. La mort du journaliste Martinez Zogo le rend triste comme tous les Camerounais sauf les assassins. Son texte est une quintessence rare qu’il a motivé le journaliste Rémy Ngono à le relayer sur les réseaux sociaux.

La terreur que vous infligez aux autres vous servira l'horreur.

Tuer pour eux est devenu un jeu

Qui ne dit pas leurs louanges est à tuer.

Leur jeu pour eux c'est de prendre des vies

Vous psalmodiez en leur honneur des dithyrambes

Ils vous servent la fleur vous épargnant l'horreur

Vous révélez leur horreur ils vous font visiter la laideur.

J'ai écrit à Charles

Il ne m'a dit qu'un mot fade

C'est un havre qui répand une chose La terreur, c'est ça le paradoxe

J'ai appelé David Eboutou

Je lui ai dit la beauté de l'îlot du bonheur

Dans lequel nous vivons

Il m'a dit le désespoir des juges et magistrats éhontés hier

Qui aujourd'hui dénoncent

La justice, c'est ça leur vice de procédure

J'ai écrit à Martinez

De l'endroit où ils l'ont pris

L'écho de sa voix m'a dit

Une vérité, ils n'ont pas apprécié

Être cloués dans ses embouteillages

Ils lui ont pris son micro, son honneur

Son existence, c'est ça les relations

J'ai bipé Richard Bona

Toutes les cordes qu'ils ont tissées

Je lui ai dit d'où était le nœud central

Il m'a souri et m'a dit cette phrase

Tout le monde cède et y accède

Même l'eau des sceaux

Qui répand la peur n'est pas épargné

J'ai pensé à lui

Oui, à lui qu'on nomme avec fierté

Carton jaune, carton rouge

Il prend son café bien en paix

L'appelant, j'ai retrouvé un de ses ballons

Le coup franc de ce congrès show

A gardé sa vitesse

Preste la voix fluette sa chaussure

Des années abandonnées disent-ils

A gardé intacte ses crampons

Sa veste noire a ceci de particulier

Sur une chaise couleur d'or

C'est le moment de vérité

J'ai donc dit Rémy Ngono

Il a souri j'ai compris

L'homme des dossiers noirs garde son latin

J'ai pensé à un loup

De la meute il tient la bannière

Il donne des ordres il faut se lever

Pour réclamer à défaut de dire

Le droit ils doivent rendre les droits

J'ai dit Général Valsero

Il m'a dit Bienvenue à la clinique

T'inquiète mon petit c'est Papa

À un autre j'ai dit l'histoire

D'un poste duquel il n'était

Pas qualifié

La voix sincère l'air calme

Il m'a dit Génération consciente

Le temps de l'éveil

Mon petit Toi-même tu sais

La terreur pour eux c'est la force

De ce qui ont tout l'armada

Ils font et défont

Ils dressent des armées

Et dictent les lendemains

Comme la fleur à l'aube

Ils sont trompés par sa fraîcheur

Fière allure

Ils ont oublié que le roseau certes plie mais jamais ne rompt.

Justice pour Martinez Zogo

Source: www.camerounweb.com
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