C’est un texte qui appartient à celui qui se fait appeler Mongo Fire. La mort du journaliste Martinez Zogo le rend triste comme tous les Camerounais sauf les assassins. Son texte est une quintessence rare qu’il a motivé le journaliste Rémy Ngono à le relayer sur les réseaux sociaux.
La terreur que vous infligez aux autres vous servira l'horreur.
Tuer pour eux est devenu un jeu
Qui ne dit pas leurs louanges est à tuer.
Leur jeu pour eux c'est de prendre des vies
Vous psalmodiez en leur honneur des dithyrambes
Ils vous servent la fleur vous épargnant l'horreur
Vous révélez leur horreur ils vous font visiter la laideur.
J'ai écrit à Charles
Il ne m'a dit qu'un mot fade
C'est un havre qui répand une chose La terreur, c'est ça le paradoxe
J'ai appelé David Eboutou
Je lui ai dit la beauté de l'îlot du bonheur
Dans lequel nous vivons
Il m'a dit le désespoir des juges et magistrats éhontés hier
Qui aujourd'hui dénoncent
La justice, c'est ça leur vice de procédure
J'ai écrit à Martinez
De l'endroit où ils l'ont pris
L'écho de sa voix m'a dit
Une vérité, ils n'ont pas apprécié
Être cloués dans ses embouteillages
Ils lui ont pris son micro, son honneur
Son existence, c'est ça les relations
J'ai bipé Richard Bona
Toutes les cordes qu'ils ont tissées
Je lui ai dit d'où était le nœud central
Il m'a souri et m'a dit cette phrase
Tout le monde cède et y accède
Même l'eau des sceaux
Qui répand la peur n'est pas épargné
J'ai pensé à lui
Oui, à lui qu'on nomme avec fierté
Carton jaune, carton rouge
Il prend son café bien en paix
L'appelant, j'ai retrouvé un de ses ballons
Le coup franc de ce congrès show
A gardé sa vitesse
Preste la voix fluette sa chaussure
Des années abandonnées disent-ils
A gardé intacte ses crampons
Sa veste noire a ceci de particulier
Sur une chaise couleur d'or
C'est le moment de vérité
J'ai donc dit Rémy Ngono
Il a souri j'ai compris
L'homme des dossiers noirs garde son latin
J'ai pensé à un loup
De la meute il tient la bannière
Il donne des ordres il faut se lever
Pour réclamer à défaut de dire
Le droit ils doivent rendre les droits
J'ai dit Général Valsero
Il m'a dit Bienvenue à la clinique
T'inquiète mon petit c'est Papa
À un autre j'ai dit l'histoire
D'un poste duquel il n'était
Pas qualifié
La voix sincère l'air calme
Il m'a dit Génération consciente
Le temps de l'éveil
Mon petit Toi-même tu sais
La terreur pour eux c'est la force
De ce qui ont tout l'armada
Ils font et défont
Ils dressent des armées
Et dictent les lendemains
Comme la fleur à l'aube
Ils sont trompés par sa fraîcheur
Fière allure
Ils ont oublié que le roseau certes plie mais jamais ne rompt.
Justice pour Martinez Zogo