La situation autour de l'assistant de Marc Brys, Joachim Mununga, pourrait bien prendre une tournure politique majeure et se transformer en une véritable affaire d'État. Lors de la dernière réunion de préparation des matchs des Lions Indomptables, le ministre des Sports et de l'Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, avait prescrit à la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) de permettre à l'entraîneur-sélectionneur d'avoir son assistant à ses côtés sur le banc de touche.
La réponse de la Fecafoot, représentée par Prosper Nkou Mvondo, a été catégorique. Ce dernier a souligné que si Marc Brys rencontrait des difficultés concernant son adjoint, il devait directement s'adresser à sa hiérarchie. La fédération a clairement établi qu'elle seule détenait le pouvoir de décision sur la composition du staff technique et sur les personnes autorisées à s'asseoir sur le banc de touche de la sélection nationale.
Plutôt que de suivre les indications de la fédération, le ministre des Sports a choisi une approche différente. Il a adressé une lettre à la FIFA, cherchant à contraindre la Fecafoot à installer Mununga sur le banc des Lions Indomptables. Cette démarche a transformé ce qui semblait être un conflit interne en un enjeu international.
La réponse de la FIFA a été sans équivoque. L'instance mondiale a rejeté la demande du ministre, affirmant qu'elle ne pouvait pas s'immiscer dans ce type de décision. Selon la FIFA, la gestion du staff technique des équipes nationales relève exclusivement de la compétence des fédérations locales.
Conséquence directe de ce bras de fer, Joachim Mununga devra observer le match des Lions contre la Libye, prévu ce mardi, depuis les gradins du stade Ahmadou Ahidjo. Cette situation laisse présager d'autres rebondissements dans ce feuilleton footballistique qui n'a pas fini de faire parler de lui.