Joshua Osih dézingue Biya et les coalitions de l’opposition : Le SDF n’a pas besoin de faux alliés

Joshua Osih, président du Social Democratic Front (SDF), ne fait pas dans la dentelle. Dans un entretien exclusif à Jeune Afrique, le leader de l’opposition camerounaise critique sans détour le régime de Paul Biya, tout en fustigeant les coalitions politiques qu’il juge peu sérieuses.

« Faire partir Biya est un objectif, mais ce n’est pas suffisant, déclare-t-il. Après, il faut être capable de gouverner ensemble. Et pour cela, il faut des accords solides, pas des alliances de circonstance. » Osih explique ainsi pourquoi le SDF a choisi de rester à l’écart des deux principales coalitions de l’opposition, l’Alliance politique pour le changement (APC) et l’Alliance pour une transition politique (ATP).

« Nous avons été approchés par l’ATP, mais nous préférons construire un front de gauche solide, avec des partis qui partagent notre idéologie, explique-t-il. Une coalition qui ne repose sur rien peut s’effondrer du jour au lendemain. Nous, nous voulons du sérieux. »

Le leader du SDF, qui se prépare activement pour la présidentielle d’octobre 2025, mise sur la modernisation de son parti pour séduire les électeurs. « Nous avons remis en place notre siège national à Bamenda, créé des sièges régionaux et développé des plateformes de communication digitale, détaille-t-il. Notre programme politique est prêt, et nous allons le défendre sur le terrain. »

Osih ne cache pas son ambition : jouer un rôle majeur dans l’élection et, pourquoi pas, accéder au pouvoir. Mais pour lui, la victoire ne passe pas nécessairement par une coalition. « Le SDF peut gagner seul, affirme-t-il. Ce qui compte, c’est de proposer une alternative crédible au système actuel. »

Avec un discours clair et une stratégie bien définie, Joshua Osih se pose en rival sérieux du pouvoir en place. Reste à savoir si les Camerounais seront prêts à suivre celui qui promet de « changer le système » pour de bon.