Alors que les débats s’intensifient au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), une polémique a récemment émergé : certains militants et observateurs ont avancé l’idée que le Pr Maurice Kamto, figure emblématique du parti, serait inéligible à la présidence du MRC. Leur argument ? Une prétendue interruption de son militantisme, qui, selon les statuts du parti, rendrait caduque sa candidature.
Les statuts du MRC stipulent effectivement qu’un membre doit justifier de trois années de militantisme continu pour prétendre à un poste électif. Cependant, cette règle ne s’applique pas aux membres fondateurs du parti. Or, Maurice Kamto est l’un de ces membres fondateurs, un statut qui, selon les textes, est irrévocable. Comme l’a rappelé Momo Rodrigue, cadre du MRC, dans une déclaration à Afrik-Inform : « Toute tentative d’exclure Kamto sur cette base relève donc d’une pure manipulation. »
Le statut de membre fondateur est un fait historique qui ne peut être effacé, même en cas d’interruption temporaire du militantisme. Partir ou revenir ne change rien à cette réalité. Les tentatives de certains de remettre en cause l’éligibilité de Maurice Kamto en s’appuyant sur cette règle semblent donc dépourvues de fondement juridique et historique.
Cette polémique intervient dans un contexte de tensions internes au MRC, où certains courants cherchent à marginaliser Maurice Kamto. Pour ses partisans, cette remise en question de son éligibilité n’est qu’un prétexte pour écarter une figure incontournable du parti et influencer les équilibres politiques en interne.
Face à ces tentatives de déstabilisation, les cadres du MRC rappellent fermement les dispositions statutaires : les membres fondateurs ne sont pas soumis aux mêmes contraintes que les autres militants. Cette précision met fin aux spéculations et confirme que Maurice Kamto reste éligible à la présidence du parti, conformément aux règles qu’il a lui-même contribué à établir.
L’histoire du MRC est claire : Maurice Kamto en est un membre fondateur, et rien ne peut effacer ce statut. Les tentatives de le déclarer inéligible relèvent donc davantage d’une stratégie politique que d’une application rigoureuse des règles. Le débat sur la direction du MRC devra se régler sur des bases transparentes et respectueuses de son histoire.