La plupart des immeubles construits au Cameroun n’ont pas de permis de construire-Mbwentchou

Buildings

Wed, 8 Apr 2015 Source: cameroon-info.net

Le ministre du développement urbain et de l’habitat et (Minduh) Jean-Claude Mbwentchou s’est longuement exprimé sur les questions d’urbanisme ce lundi 06 avril au cours de l’émission « le citadin » diffusée sur le poste national. De nombreuses révélations ont été faites durant l’émission au-delà de la non existence des permis de bâtir pour la plupart des immeubles qui prolifèrent dans nos villes.

Les villes camerounaises contribuent à plus de 65% au Produit intérieur brut (PIB) national, mais ne semblent pas en tirer tous les bénéfices parce qu’elles sont confrontées au quotidien à toutes sortes de maux dont le désordre urbain et la pauvreté. La tendance peut être renversée d’après le ministre Jean-Claude Mbwentchou, mais à condition que chacun dans la ville joue sa partition, et que tous respectent scrupuleusement les lois et règlements en vigueur dans la ville en matière d’urbanisme et d’habitat.

Le Minduh demande aux entreprises du secteur privé, à l’Etat, aux collectivités territoriales décentralisées, à la société civile et même aux populations de « consulter les ordres professionnels et d’avoir recours aux hommes de l’art que sont les aménageurs, les urbanistes, les architectes, les géomètres et même les environnementalistes, les économistes et les juristes » pour tous projets immobiliers.

C’est, d’après le Minduh, le moyen adéquat pour accélérer le plan d’industrialisation du Cameroun en veillant à la prise en compte des stratégies relatives à l’habitat et au développement urbain.

Le Minduh a par ailleurs annoncé la mise à disposition très prochainement d’un code de l’habitat, au terme d’une concertation avec tous les professionnels du secteur. Une fois disponible, le précieux outil, s’il est utilisé à bon escient, permettra de soutenir la croissance harmonieuse et plus efficiente des villes camerounaises. Mais au préalable, prévient le ministre, il faudra que des normes (Camerounaise) en matière d’urbanisme et d’habitat soient élaborées par la structure en charge, l’Agence des normes et de la qualité (ANOR).

Le gymnase construit à Bepanda à Douala, région du littoral par le Ministère des sports et de l’éducation physique (Minsep) a vu une partie importante de sa façade s’écrouler sous le poids de la charpente entièrement en acier. Au quartier Elig essono à Yaoundé dans le département du Mfoundi, région du centre c’est immeuble de cinq niveaux qui s’est écroulé en 2014… fait ironique, il était situé à vingt mètres tout au plus du siège de l’Ordre national des ingénieurs de génie civil du Cameroun (ONIGCC).

Se prononçant ces chantiers dangereux ou ces dégâts importants survenus dans certaines villes du Cameroun et qui mettent en danger la vie des populations alentours, le Minduh affirme que si l’on assiste à ce genre de travers, « c’est parce que tout ceci se réalise sans le respect minimal des normes. La première des choses c’est que tous ces édifices, tous ces programmes ne sont pas conçus ni réalisés par les hommes de l’art. Ce ne sont pas les architectes qui le réalise, ce ne sont pas les ingénieurs qui font le calcul de structures… ».

La prolifération de l’anarchie dans le et du désordre urbain instauré par les populations vient donc, a priori, de l’absence d’une coordination entre diverses structures gouvernementales qui se marchent parfois sur les pieds.

L’un des cas les plus fréquent par exemple, concernant la répression du désordre urbain ou même la perception des impôts et taxes, reste la cacophonie observée entre les communautés urbaines crées par décrets présidentiels à travers le Cameroun, et les mairies, dont les locataires élus par le peuple peinent très souvent à entrer en possession de leur dû.

Les commerçants sont ainsi habitués à Douala, Yaoundé ou ailleurs, à assister à des éclats de voix entre agentes des communautés urbaines et ceux des mairies.

Source: cameroon-info.net