Le Conseil constitutionnel face au vide : onze recours pour un scrutin sans maître »

Conseil Constitutionnel Preuve Charge Image illustrative

Fri, 17 Oct 2025 Source: www.camerounweb.com

Le Conseil constitutionnel camerounais s'apprête à trancher une présidentielle où les deux principaux protagonistes semblent le fuir. Tandis que Paul Biya demeure silencieux, Issa Tchiroma Bakary refuse de le saisir. Une configuration jamais vue dans l'histoire électorale du pays.

Selon les révélations exclusives de Jeune Afrique, sur les onze mémoires en réclamation enregistrés, sept devraient être rejetés pour défaut de qualité à agir. Mais c'est surtout sur les recours de Patricia Tomaïno Ndam Njoya et Joshua Osih que se concentrera l'attention.

Nos sources au sein du Conseil constitutionnel confient à Jeune Afrique que le dossier de Tomaïno Ndam Njoya, qui dénonce des fraudes massives, pourrait obliger les magistrats constitutionnels à se prononcer sur la validité même du scrutin. C'est un scénario que l'institution s'efforçait d'éviter.

Jeune Afrique a appris que le Conseil constitutionnel, sous la direction du controversé Clément Atangana, traverse une crise de confiance majeure. Ni le pouvoir sortant ne l'utilise pour valider sa victoire, ni l'opposition n'y voit un recours crédible. Cette double désertion menace de réduire les décisions du Conseil à une simple formalité administrative, vidée de toute force politique.

Les audiences qui s'ouvriront après le 17 octobre seront décisives, non pas pour déterminer qui a vraiment gagné, mais pour dire si le Cameroun continue de croire à ses institutions électorales. Selon nos investigations, c'est exactement ce qui fait trembler le Palais de l'Unité.

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