Le patron de la jeunesse du parti de Tchiroma met en garde le régime Biya

Tchiroma A Mora .png Aboubacar Ousmane met en garde la classe dirigeante sur la tournure que prennent les répressionss

Sat, 20 Dec 2025 Source: www.camerounweb.com

La crise politique qui secoue le Cameroun depuis l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, Continue de préoccuper certains leaders d’opinion. En moins de deux mois, l’on enregistre plusieurs centaines d’arrestation et plus d’une cinquantaine de morts dans les rangs des militants des partis d’opposition qui ont soutenu la candidature d’Issa Tchiroma Bakary.

La dernière réaction en date est celle du Secrétaire national à la jeunesse du Front pour le salut national du Cameroun, abrégé en FSNC, parti d'Issa Tchiroma Bakary. À travers une lettre ouverte, Aboubacar Ousmane met en garde la classe dirigeante actuelle sur la tournure que prennent les répressions et les conséquences qui peuvent en découler « si le peuple redevient maitre de la démocratie ».

LETTRE OUVERTE À L'ACTUELLE CLASSE DIRIGEANTE CAMEROUNAISE !

Et si j'écrivais à mon nom propre ?

Ce matin, j'écris à mon nom propre, plutôt qu'à la formation politique que j'appartienne, le FSNC, le parti qui a fait de moi son Secrétaire National de Jeunesse chargé de la communication, une chapelle politique à laquelle j'ai foi et confiance.

Aujourd'hui, plus besoin de se rendre chez une divinatrice dans une boîte de cristal, ni chez une diseuse de bonne aventure, encore moins chez une manipulatrice des cauris, pour comprendre que notre pays traverse une phase sombre de son histoire, une période incertaine pour l'avenir de notre Nation.

Autrefois, le liant social, le socle sacré qui réunissait le peuple autour d'un quelconque petit exploit, le football est devenu la pompe de discorde, la fierté du Vert - Rouge - Jaune disparaît peu à peu, sinon devient terne à l'image de la nostalgique télévision " Grundig " noir sur blanc, qui ne permettait malheureusement pas de distinguer le Vert, du Rouge et le Jaune du Vert.

Le vivre ensemble et le mal être n'ont jamais atteint leur niveau le plus tristement bas, désormais tout se résume, à la communauté, à la tribu, au clan, et à la région. Les mariages interethniques autrefois célébrés avec faste et espérance ont disparu entre certaines ethnies, illustrant seulement une partie du tableau national, le mal être et le mal vivre ensemble que les pères fondateurs ont construit pierre après pierre, vains sacrifices.

La politique longtemps considérée désespérément comme un tremplin pour l'alternance, le renouveau et le développement durable est devenu presque une histoire réservée uniquement aux initiés du cercle ésotérique, toujours incompris par le commun des mortels, la jeune classe politique et certaine vielle garde ne concourent plus pour la conquête du pouvoir, mais plutôt pour les opportunités inavouées, toujours dans la manipulation de leurs militants, donc le peuple qui cherche désespérément la solution de leur vécu dans les formations politiques.

La société civile, les syndicats, le gouvernement, les organisations non gouvernementales, les partis politiques, les corporations de tout ordre se regardent désormais en chiens de faïence l'on dirait prêts à s'attaquer dans la confuse mêlée.

Où est la fierté d'antan d'appartenir au pays de Amadou Ahidjo, de Um Nyobe ? de Ernest Ouandié ? Félix Moumié ? de Duala Manga Bell ? de Paul Martin Samba et bien d'autres icônes ? où est la joie d'appartenir à cette Nation bénie des Dieux ? À cette Afrique en miniature riche en diversité culturelle et traditionnelle ?

À cette période critique de l'histoire, pourquoi certains s'exercent au pouvoir uniquement par "le bâton" ? Tandis que la "Carotte" est mieux reconnue pour adoucir les mœurs, apaiser ce climat tendu et raffermir les cœurs du peuple, n'est-ce pas nous dit-on que "la carotte" est une vitamine à multiples les vertus !? N'est-ce pas la sagesse africaine nous apprend à manier "bâton" et " carotte" alternativement pour qu'une société soit pacifique !? Et alors pourquoi c'est toujours le " bâton au menu ? N'aurions-nous pas besoin d'une société de paix et de justice pour tous ? Où vivent les proies et les prédateurs en parfaite harmonie ?

L'histoire et la sagesse accumulées de l'Homo Sapiens que nous sommes ne nous ont pas appris que les royaumes, les empires, les monarchies, les pays les plus puissants par la perspicacité de leurs renseignements, la brutalité de leurs hommes habillés, la violence de leurs milices, la cruauté de leurs systèmes, bref le trop plein de leurs puissances de répression ont fini par les emporter dans les méandres de histoire humaine, telles des étoiles qui ont atteint l'apogée de leur puissance, elles finissent par exploser en " Supernova " La morale de cette histoire est simple à comprendre, un État trop puissant par son dispositif de sécurité et de répression, peut aussi finir comme une étoile qui accumule trop de puissance, cela pourrait survenir si l'État continu d'acculer le peuple jusqu'à son dernier retranchement, sans issu possible, c'est en ce moment que le miracle survient, le petit monstre indomptable qui sommeille en chacun de nous camerounais, renaît spontanément pour pousser le pays à son propre "Supernova".

Pour éviter d'en arriver là, évitons le " Moi " constant et égocentrique, utilisons dans chacune de nos pensées, dans chacune de nos actions, dans chacune de nos paroles le " Nous " modestement humble, symbole de l'unité nationale, écoutons le peuple, écoutons le peuple souverain, accordons lui toute sa légitimité.

À fin de construire ensemble, une Nation digne, moderne, apaisée et développée, tout est possible, si le peuple redevient maitre de la démocratie, qui dit démocratie, dit la volonté du plus grand nombre !

DG Aboubacar Ousmane, le fils du Cameroun et du Septentrion changeant

Namaste à tous y toutes.


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