Des milliers de jeunes ayant suivi les séminaires en premiers secours dispensés par la Mission d'intégration et de développement d'Afrique (Mida) se disent prêts à prouver au chef de l'Etat, que l'Ong n'a escroqué personne, que son programme de formation était plutôt connue de tous, qu'aucun agenda de caché n'existe, et que la décision de fermer Mida obéit plutôt à une bataille d'intérêt entre autorités. Ci-dessous l'intégralité de la lettre des jeunes au chef de l'État.
LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE Collectif des jeunes du MIDA
Excellence Monsieur le Président de la République du Cameroun, Nous avons l'honneur de vous saisir par la présente correspondance, pour vous apporter des clarifications utiles dans le cadre de l'affaire MIDA. Depuis plus d'une semaine, des décisions injustes ont été prises dans l'optique de suspendre les activités de cette structure sur toute l'étendue du territoire national. Parmi les griefs qui lui ont été faits, l'escroquerie, la corruption de la jeunesse, le sectarisme en sont quelques-uns.
C'est dans le sillage de ces décisions, que des personnes qui ont cru à ce programme, qui s'est pourtant déroulé sans heurts depuis le mois d'août, ont entrepris de contester, non sans maladresse, ces décisions inopportunes. En tant que citoyens camerounais, nous venons vous apporter un démenti sur ces accusations notamment, sur celle ayant trait à l'escroquerie, ou encore à la corruption de la jeunesse.
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En ce qui concerne l'escroquerie, ce grief qui constitue l'épine dorsale des chefs d'accusation, nous vous certifions que depuis que cette structure évolue dans notre pays, jamais au plus grand jamais, les séminaristes se sont plaints de la disparition d'un seul centime de leur dû. Vous avez les moyens, veuillez enquêter et vous verrez. Nous pouvons vous confirmer, sous réserves d'informations dont nous ne disposons pas, que l'action de cette structure a toujours été en phase avec la vision que nous partageons avec vous sur les valeurs patriotiques, l'émergence et le vouloir vivre ensemble.
Jamais il n'y a eu d'agenda caché, à moins que le financement des projets de la jeunesse pour l'émergence de notre pays en soit un. Monsieur le Président, la MIDA fonctionne au Cameroun depuis près de 6 mois, pendant lesquels les autorités administratives compétentes, les médias nationaux, les artistes, ont souvent été conviés. A la veille de la prise de la mesure suspensive de ses activités, le gouverneur du centre, au cours d'une réunion tenue dans les locaux de la MIDA, a pu témoigné de la pertinence de ce programme dont il nous a rassuré de la reprise effective à partir de jeudi prochain.
Monsieur le président, la jeunesse n'est pas contre vous, ni ne conspire contre l'unité de ce pays. Nous ne sommes que des victimes d'une machination pernicieuse organisée par ceux qui se nourrissent de notre misère. Vous nous avez tant demandé d'oser, c'est là une modalité participative à l'effort du renouveau. Nous sommes convaincus que la suspension des activités de cette structure sonnera comme une injustice pour les jeunes et les familles qui s'y sont investis, alors même que le programme MIDA, avait déjà pris sa vitesse de croisière.
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Aussi, comme dans le passé, vous nous avez toujours témoigné une attention particulière, c'est au nom de cette confiance que nous en appelons à votre sagesse, à votre justice, pour libérer ta jeunesse qui commence déjà à désespérer, Afin qu'au moins leur dû leur soit payé conformément à ce que la MIDA avait prévue, et que dans la mesure du possible, sous votre direction bienveillante, vous encadrez la bonne marche de cette structure qui œuvre au bien être de la jeunesse, conformément à votre vision.
Monsieur, le Président, la jeunesse camerounaise est derrière vous. Les jeunes de la MIDA œuvre dans le sillage de votre vision pour un Cameroun fort et prospère. En espérant que notre requête vous soit agréable, nous vous prions, votre Excellence, d'agréer l'expression de nos sincères attentes. Vive le Cameroun, vive son Excellence Paul Biya