Le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, a indiqué dans un point de presse tenu le lundi 7 mars 2016 au siège des Nations Unies à New York, que plus de 5,6 millions de personnes n’ont pas suffisamment de nourriture dans des régions du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger qui sont affectées par les attaques meurtrières de la secte nigériane, Boko Haram.
L’ONU indique que «la prévalence des retards de croissance parmi les déplacées atteint 49% au Niger et 47% au Tchad -les taux les plus élevés en Afrique de l’Ouest et centrale- tandis que les évaluations rapides récemment menées dans la région du Lac Tchad ont montré des taux aussi élevés de déficit pondéral de l’ordre de 30% ».
La faible pluviométrie de la saison pluvieuse dernière, les mines implantées dans les champs par le groupe islamique ont également contribué à ce que les cultivateurs des zones affectées par les incursions de Boko Haram ne cultivent pas.
D’après l’ONU, cette situation de crise ne laisse pas indifférent le Programme alimentaire mondial (PAM) qui, pour faire face à l’insécurité alimentaire croissante, aux problèmes de malnutrition et aux déplacements persistants de population sur le bassin du lac Tchad veut, selon le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq, « intensifier son aide alimentaire pour soutenir » près de 750.000 personnes, contre 600.000 bénéficiaires l’année dernière.