Mairie: le mandat des conseillers municipaux bientôt rallongé

Maire Argent Celui des députés pourra être prorogé aussi.

Sat, 9 Jun 2018 Source: Le Messager

Les dysfonctionnements au sein de l’organe en charge de l’organisation matérielle des élections pourraient servir de prétexte pour proroger le mandat de conseillers municipaux ainsi que des députés. Seulement tout laisse croire que la présidentielle aura lieu en dépit de la crise qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Le sujet est à l’ordre du jour dans cette ambiance d’ouverture de la session parlementaire du mois de juin qui s’ouvre ce matin. Dans les couloirs du palais des verre de Ngoa Ekelle ou de l’hôtel des députés, chacun y va de son appréciation. Même son de cloche dans les exécutifs communaux où certains conseillers en fin de mandat s’apprêtent déjà à céder leurs fonctions à de nouvelles personnes, se réjouissent au cas où cela arriverait.

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Selon nos informations, l’on pourrait assister à l’atterrissage forcé d’un projet de loi portant prorogation des mandats des conseillers municipaux et de ce fait un nouveau bail tacite dans ces instances là. Entre temps le nouveau Directeur Général des élections, Erik Essousse qui connait bien la maison pour avoir officié comme Dg en second, devra d’abord mettre ses hommes en faisant le ménage et en redressant les comptes.

Selon certains observateurs, il n’aura pas assez de temps pour le faire. Du coup, vu les délais, l’on sera obligé de déclarer Elecam incapable d’organiser les deux élections. En attendant la session ordinaire de l’année législative qui s’ouvre dans un contexte marqué par des ultimatums à l’endroit du nouvel exécutif, notamment le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) qui a rencontré la nouvelle équipe ainsi que le Président du conseil électoral, le Social democratic front (Sdf) du centre a aussi donné un délai qui a expiré hier jeudi 07 juin 2018 pour que les bureaux de vote logés dans les casernes soient retirés.

La malédiction plane

Sachant que 2018 est une année électorale, chacun profitera de l’occasion pour se mettre plein les poches avec le juteux pactole réservé aux élections. Sachant que l’ancien Directeur Général d’Elecam a plombé toute la chaine, l’on devra attendre. Car lors du séjour de l’ancien ministre Babale, des missions de contrôle et d’audit effectuées au sein d’Elecam ont démontré que plusieurs milliards se sont évaporés dans la nature par le fait d’une gestion opaque et épicière. La Direction Générale des élections souvent accusée de distraire les fonds n’a jamais démontré le contraire devant les auditeurs et les inspecteurs du contrôle supérieur de l’Etat.

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D’autres faits tels que licenciements abusifs et règlements à travers des affectations fantaisistes et à têtes chercheuses des recrutements massifs (et cachés) alors que la masse salariale de l´entreprise représente plus de 60% du budget et que les retenues salariales ne sont pas reversées (cotisations sociales et impôts). Près de 3 milliards d´arriérés Cnps ; il y a aussi les droits sociaux impayés et le règne du mensonge et de la délation. Sous l’ère Babale l’on a appris qu’il y aurait eu des dépenses fictives et exorbitantes pour le matériel informatique loué par Elecam et à ce jour impayé alors qu’une ligne pour cela y est prévue. Une telle ambiance, soulignent certains observateurs de la scène politique, ne pourrait pas faciliter la tenue dans un bref délai d’une élection libre et transparente. D’où, semblent suggérer certaines sources, l’option de la prorogation.

Source: Le Messager