Un accord secret avec l'agent FIFA Clément Pascal Eboué refait surface
L'affaire Marc Brys connaît un nouveau rebondissement spectaculaire. Alors que la polémique autour de sa supposée démission semblait s'estomper, de nouvelles révélations fracassantes remettent le sélectionneur des Lions Indomptables au cœur d'un scandale judiciaire qui pourrait ternir définitivement son image.
Un communiqué de presse du cabinet Akkum, Akkum & Associés vient bouleverser la donne en dévoilant les dessous d'une affaire qui oppose Marc Brys à l'agent de match FIFA Clément Pascal Eboué. Les questions se multiplient : le technicien belge a-t-il réellement démissionné ? Les documents transmis à la Fédération camerounaise de football sont-ils authentiques ?
Dans une conversation avec la journaliste Priscille Messene, relayée par Richard Naya, Maître Jim Naoh, spécialiste du droit sportif, livre des détails compromettants sur un accord secret entre Marc Brys et Clément Pascal Eboué.
"Sur la base des éléments que nous avons — des preuves vocales et écrites — je peux vous dire que c'est M. Marc Brys qui a sollicité notre client pour faire pression sur l'État", révèle l'avocat. Selon lui, le sélectionneur affirmait accumuler plusieurs mois d'arriérés de salaire et souhaitait obtenir l'aide d'Eboué pour récupérer ses dus.
L'accord était précis : "Il était donc convenu que M. Eboué mette en place une équipe chargée de relire le contrat afin d'en ressortir les failles qui lui permettraient de démissionner sans représailles", explique Me Jim Naoh. Un stratagème sophistiqué visant à faire pression sur les autorités camerounaises.
Mais l'affaire prend une tournure dramatique lorsque Marc Brys, une fois ses arriérés perçus, aurait rompu les termes de l'accord. "Ils s'étaient entendus pour que notre client avance les fonds nécessaires afin que Marc Brys soit payé. En contrepartie, ce dernier devait ensuite le rémunérer", précise l'avocat.
Le travail d'Eboué n'était pas bénévole, insiste Me Jim Naoh : "Il s'agissait de services rendus en vue d'un paiement. Et ce travail a bel et bien été accompli. Mais une fois payé, M. Marc Brys a décidé de ne plus partir en Arabie Saoudite, comme il le prétendait auparavant."
Cette révélation est particulièrement troublante : Marc Brys aurait utilisé une offre saoudienne comme levier de pression, sans intention réelle de quitter son poste. Une manipulation qui jette un éclairage nouveau sur ses déclarations publiques récentes.
"Il devait également payer notre client, M. Eboué, ce qu'il n'a pas fait. Et c'est lui, Marc Brys, qui a attaqué en premier", poursuit l'homme de droit. Selon cette version, c'est le sélectionneur qui aurait lancé les hostilités, poussant Clément Pascal Eboué à sortir de son silence.
"Notre client s'est senti trahi à tous les niveaux. De surcroît, le communiqué de M. Brys tente de diffamer notre client, qui jusque-là était resté silencieux. M. Eboué s'est senti humilié et a décidé de laver son honneur", explique Me Jim Naoh.
La situation a désormais basculé dans le registre judiciaire. Marc Brys fait l'objet de poursuites pour diffamation et escroquerie à l'encontre de Clément Pascal Eboué. Une escalade qui contraste singulièrement avec la politique d'apaisement que la FECAFOOT avait privilégiée avec le technicien belge.
Ces révélations placent Marc Brys dans une position délicate. L'homme qui se présentait comme victime d'un système défaillant apparaît désormais sous les traits d'un manipulateur ayant orchestré sa propre campagne de pression avant de trahir ses engagements.
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur l'intégrité dans le football camerounais et pourrait avoir des répercussions considérables sur l'avenir du sélectionneur des Lions Indomptables. Marc Brys, qui pensait peut-être avoir trouvé la solution idéale pour récupérer ses arriérés, se retrouve aujourd'hui pris dans les filets de ses propres manœuvres.