Les enquêtes de poursuivent au Secrétariat d'État à la Défense. Ce mardi, Amougou Belinga et autres ont été conduit au tribunal militaire pour des auditions. Ils ont été tardivement reconduits au SED pour la suite de l'enquête.
Selon plusieurs sources concordantes, « il ya les auditions des ministres et autres, alors on doit encore les retourner pour complément d'enquête. »
On parle notamment de Laurent Esso, le ministre de la justice et Louis Paul Motaze, le ministre des Finances. Selon plusieurs indiscrétions, Laurent Esso s'opposerait à une audition et indique que Paul Biya n'a donné aucune instruction.
Martinez Zogo : une note envoyée expressément à Laurent Esso
Au moment même où des accusations planent sur le ministre de la justice et garde des Sceaux, son silence légendaire inquiète davantage.
Reporters Sans Frontières a rendu public un communiqué relatif à l'enquête ouverte dans l'affaire Martinez Zogo. Jean Pierre Amougou Belinga et le ministre Laurent Esso sont entachés par l'accusation de commanditaire.
Me Meli a envoyé une note au ministre afin qui brise le silence et qu'il donne sa part de vérité dans les accusations portées contre sa personne. Voici le contenu de sa note.
Mr Laurent Esso,
MINETAT
JUSTICE GDS,
Monsieur le Ministre,
C'est très grave ce que nous acteurs de la justice, apprenons dans les médias, intermédiaires entre la société et l'Etat.
Nous qui en tout temps, vous faisons confiance, sommes profondément ennuyés par votre silence et inaction publique face aux révélations de RSF, publiées par toute la presse internationale.
Votre serment de magistrat (digne et loyal à tout moment) continue à vous lier malgré les fonctions politiques que vous occupez et qui imposent une réserve. Le secret, le confidentiel disparaît face aux accusations pénales publiques graves.
Pensez au devenir de cette institution que vous incarnez en tant que tutelle.
Nous attendons justice,
justice pour vous-même, et justice pour nous, avant celle de l'affaire, sale car atroce, dans laquelle il se pourrait (aux affirmations de RSF) que vous ayez joué un rôle actif déterminant malgré, tout le doute qui peut nous habiter.
Rendez-nous justice,
c'est-à-dire,
Rendez-nous ce que vous nous devez, la bonne information avant que le système judiciaire ait raison de vous ou non!
Ne restez pas les bras croisés pour laisser se construire sous nos yeux, sans réaction publique de votre part, la destruction par la tête, de cette justice pour laquelle de part nos serments, nous nous sommes engagés solennellement à servir, même contre nos intérêts privés.
Faites et ou dites nous quelques choses Monsieur le Ministre pour nous apaiser sans entraver la Justice pour Martinez Zogo.