Martinez Zogo : récit glaçant d’un enlèvement évitable suite à l’enquête d’Equinoxe

Arlette Framboise Doumbe Ding revient sur le reportage d’Equinoxe Tv à la suite de l’enquête sur l’enlèvement de Martinez Zogo.

Martinez Zogo aurait été enlevé exactement ici.

D'après un excellent reportage de Équinoxe télévision que j'ai eu le bonheur de regarder, c'est devant ce poste de gendarmerie de Nkol-Nkondi , à gauche de la première image, que le journaliste Martinez Zogo a été enlevé dans la nuit fatidique du mardi 17 janvier 2023 alors qu'il rentrait à son domicile après sa longue journée de travail.

Ce qui se serait passé d'après divers récits.

Cette nuit là à bord de son véhicule et ayant probablement flairé le danger en constatant que des individus suspects à bord d'une Prado noire le suivaient , Martinez Zogo a eu l'idée d'aller s'introduire avec son véhicule dans le poste de gendarmerie le plus proche dans le but de déjouer les plans de ses ennemis. C'était un instinct de survie dicté par la peur du danger qu'il voyait venir .

Malheureusement pour lui le portail du poste de gendarmerie était fermé cette nuit là. Il lui viendra alors à l'esprit l'idée d'aller heurter ce portail, question de provoquer un grand bruit pouvant attirer l'attention des gendarmes . Sauf que après avoir heurté le portail, personne n'est venu à son secours . Aucun gendarme n'a pointé le nez. En ce moment là il comprend qu'il doit se débrouiller autrement et tout seul. Il lui est cependant impossible de faire demi tour avec son véhicule pour continuer la fuite car son véhicule est désormais coincé entre le portail fermé de la gendarmerie et la Prado noire des ravisseurs qui le suivaient et qui ont eu le courage de le poursuivre jusque devant un poste gendarmerie sans avoir peur d'une éventuelle riposte des gendarmes !! Et c'est curieux !

La suite c'est que Martinez Zogo à fait la seule chose qu'il lui restait à faire. Sortir du véhicule et fuir à toute vitesse. Il se serait alors échappé de son véhicule et aurait essayé d'escalader la barrière de la gendarmerie en criant << au secours on veut m'assassiner...>>.

Et comme personne ne venait lui porter secours , ses bourreaux ont réussi à mettre la main sur lui et l'ont enlevé pour une destination inconnue .

La suite on la connait. C'est le cadavre d'un homme méchamment torturé, mutilé et violé qui sera découvert quelques jours plus tard abandonné en état de putréfaction sur un terrain vague vers Soa, une banlieue de Yaoundé. Ce qui signe la fin d'un homme qui était plein de vie avant son enlèvement, et qui ne demandait qu'à rentrer chez lui pour retrouver le reste de sa famille. Son épouse, ses enfants.

Aucun homme ne mérite le traitement diabolique qui à été infligé à Martinez Zogo. Aucun homme ne mérite de telles monstruosités. Car qui est l'homme pour mettre fin à la vie d'un autre homme, d'une créature de Dieu ?

Que devient le Cameroun ?

Et comment expliquer l'incroyable inaction de la gendarmerie de Nkol-Nkondi devant les cris d'un homme en détresse ? Où étaient passés les gendarmes de ce poste de gendarmerie ? Dormaient-ils ?

Comment se taire et dormir tranquille devant tant de méchanceté quand on est un être humain ? Je suis dégoûtée.

Mais se taire et se résigner devant cette abomination est presque aussi criminel... Nous continuerons donc à demander justice pour Martinez Zogo jusqu'à l'arrestation et la punition exemplaire de tous ses bourreaux, de tous ceux qui lui ont fait du mal.

En attendant, nous présentons ici nos sincères condoléances à sa famille à qui nous souhaitons beaucoup de courage face à la dure épreuve qu'elle traverse.

NB : nous tenons à indiquer que ce post n'est qu'une synthèse de divers récits sur les moments de l'enlèvement de Martinez Zogo. Il ne peut se substituer à une enquête de professionnels.

#Justice

#Martinez_Zogo

AFDD