• Sans vraiment se faire remarquer, Franck Biya était présent hier dimanche au stade d'Olembe
• Le fils du chef de l'Etat a même veillé au respect du protocole lors de la cérémonie d'ouverture
• Un protocole qui a d'ailleurs effacé le président de la Fécafoot, Samuel Eto'o
Le fils du chef de l'Etat, Franck Biya a été aperçu sur le stade hier en train de veiller au grain au bon déroulement de la cérémonie d'ouverture de la CAN 2021.
Selon certaines informations, il est celui qui a veillé au grain à l'application stricte du protocole d'installation des officiels.
Franck Biya a donc quelque chose à avoir avec ce protocole qui a mis à l'écart Samuel Eto'o de la tribune des officiels où se trouvait plusieurs personnalités dont l'ancien président de la Fécafoot, Seidou Mbombo Njoya.
Au-delà des commentaires des fans de l'ancien capitaine des Lion Indomptable qui pensent que ce dernier était occupé par les préparatifs de la rencontre des joueurs de la sélection nationale, plusieurs les analystes sportifs sont unanimes sur le fait que la place de Samuel Eto'o, président de la Fécafoot était dans la tribune officielle. Pas avec les artistes Fally Ipupa et Stanley Enow dans la loge VIP.
Une autre lecture de l'absence de Samuel dans la tribune est une humiliation que lui a infligée Franck Biya, le fils du chef de l'Etat.
En effet, une affaire d'un (01) milliard de dollars avait opposé Samuel Eto'o et Franck Biya il y a quelques années.
Ci-dessous, un extrait de la vidéo de Franck en train de veiller au respect du protocole
En 2018, Samuel Eto'o a été sollicité par le fils du président pour garantir la Can 2019 au Cameroun. Mais il a échoué dans sa mission et est devenu la bête noire de Franck Biya.
Qu’est-ce qui s’était passé ?
Samuel Eto'o, 'l'enfant très aimé' de Paul Biya n'est plus le bienvenu au Palais d'Etoudi. A part le ministre d'Etat Ferdinand Ngoh Ngoh, il y a aussi Franck Biya, le fils du président camerounais qui ne le supporte plus. Et plusieurs raisons expliquent cette animosité à l'encontre du Grand 9, accusé d'escroquerie.
Pour mieux comprendre les dessous de cette affaire, un retour dans le passé s'impose, précisément en 2018 lorsqu'à l'horizon se profilait le glissement de la CAN 2019. Le pouvoir de Yaoundé ne voulait en aucun cas, perdre l'organisation et décide de confier une mission spéciale au pichichi. C'est là le "Rambo 9" est entré en jeu pour tempérer les vacarmes devant le trop plein de part et d'autre autour de la compétition. Il s'est porté garant pour assurer avec la CAF l'organisation effective de la CAN 2019 par le Cameroun. Franck Biya lui a alors versé un milliard de francs. Une information confirmée par une source à Etoudi.
Tout était scellé et décidé le jour de l'audience présidentielle accordée à Samuel Eto'o et Ahmad Ahmad, le président de la CAF d'alors.
" Ahmad Ahmad et Samuel Eot'o ont reçu le pactole d'argent à la présidence le jour de la visite de Ahmad à Etoudi. Si vous aviez remarqué à la sortie de l'audience, le discours de Samuel a changé et a supris les Camerounais", révèle la source.
Effectivement, le 2 octobre 2018 à 13h, le président Paul Biya a reçu les deux hommes dans son palais. A la sortie de l'audience, Samuel Eto'o a plutôt déclaré qu'il soutient la candidature de Paul Biya (la visite a eu lieu à quelques jours de l'élection présidentielle) et qu'il vote pour lui le 8 octobre 2018 car, précise-t-il, "Paul Biya a beaucoup fait pour lui et sa carrière, et qu'il est le meilleur choix pour le Cameroun actuel, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest".
Les tensions sont montées entre les deux hommes lorsqu'après les multiples tentatives de Samuel Eto'o de sauver la CAN 2019 n'ont pas pu aboutir alors que le président Biya avait rassuré la CAF et le peuple camerounais qu'il sera prêt pour la compétition africaine. Coup de théâtre le 30 novembre 2018, la CAF annonce le glissement de la CAN 2019 pour de graves retards dans la construction des infrastructures et en janvier 2019, l'Egypte a été choisie pour organiser la compétition. La nouvelle a sonné le glas de tout espoir du pouvoir de Yaoundé. Une honte, un fiasco indescriptible. Toute la colère d'Etoudi est mobilisée contre Samuel Eto'o pour avoir échoué dans sa mission de garantir l'organisation de la CAN au Cameroun. Le pactole d'un milliard n'a donc servi à rien. Franck Biya dans son courroux, a accusé le grand 9 d'escroquerie et d'avoir dilapidé cette forte somme.
Samuel Eto'o pour rectifier son tir, a encore demandé au fils du président un autre déboursement d'un milliard pour renégocier avec les grands décideurs de la CAF. Mais il a été refoulé. "Le jour, l'organisation a été retirée au Cameroun, Samuel Eto'o a demandé à la présidence de lui donner encore un milliard pour renégocier encore avec les leaders de la CA. Or c'était de l'arnaque", soutient la source. Après ce débâcle, le grand 9 a attendu trop longtemps avant de mettre encore les pieds au Cameroun.