Mort de Martinez Zogo : les stars camerounaises lavées et correctement couvertes de honte

Beaucoup de personnes demandent que justice soit faite pour l’assassinat honteux du journaliste d’investigation Martinez Zogo, désormais ancien ou regretté directeur général de la radio Amplitude FM.

Un nombre conséquent de personnalités publiques ont déjà exprimé clairement leur volonté et la nécessité pour le gouvernement de tirer cette affaire au clair et mettre les auteurs de ce crime odieux là où ils doivent être.

Mais aussi, certaines stars érigées par la société et les fanatiques sont restées muettes comme une tombe. L’avocat au barreau de Paris Me Christian Bomo Ntimbane et acteur de la Société civile des réconciliateurs s’en énerve.

« Elles sont où vos stars et idoles du Cameroun ? Shame ! Une bande d'égoïstes narcissiques !

Vous qui avez des stars, des idoles, qui les défendez à la rupture comme si c'était le plus grand mal qui vous était fait, lorsqu'elles sont supposément attaquées, vous voyez bien qu'elles ne vous défendront jamais lorsque vous serez en difficulté, attaqués, menacés, terrifiés, torturés ou tués.

Elles ne prendront aucun risque pour vous. Elles fermeront leur bouche. Elles vous éviteront comme la peste, comme elles le font avec l'assassinat de Martinez Zogo.

Vous les aimez, elles ne vous aiment pas », a écrit Me Christian Bomo Ntimbane dans une publication sur sa page Facebook mardi le 31 janvier 2023.

Parlant de stars justement, Lady Ponce en est une. On a pu la lire déjà à plusieurs reprises, dans l’affaire du meurtre de Martinez Zogo.

Une fois, elle a écrit : « "Ferme ta bouche ! Fais ce que tu sais faire" Le mot préféré des camerounais : "non ma sœur ne dit rien, fais seulement ce que tu sais faire. Fais la musique et ferme la bouche. Laisse la politique aux politiciens". Seigneur, ils ont mis dans nos têtes que le fait de s'indigner équivaut traduit, voire trahit, ton appartenance à un camp.

Réclamer pour que les choses changent c'est un péché dans mon pays. Alors oui je choisis mon camp. Mon champ c'est le peuple, le ghetto. Ce ghetto d'où je viens, ce ghetto qui m'a tout appris et tout donné. Je viens du même ghetto que mon public. C'est le ghetto qui m'a hissé au sommet avant que les "bohboh" ne commencent à m'inviter (…).

Martinez Zogo, Seigneur pourquoi ? Mon frère et très cher ami. Mon beau-fils comme je t'appelais, ta mort ma réveillée, oui je dormais et ta mort m’a ouvert les yeux, mon âme et mon être sont tourmentés.

Ta mort devait nous rassembler, oui ta mort devait permettre à chaque Camerounais de se poser les bonnes questions. Ta mort doit réveiller chaque camerounais de son sommeil profond dans lequel on nous a plongés depuis des années, pour qu'on se pose tous les bonnes questions sur les maux qui minent notre pays (…) ».