Nomination de Song : Jeune Afrique avoue une grossière erreur

• La nomination de Song a été très médiatisée

• Jeune Afrique en a parlé dans ses éditions

• Le média a retiré un des articles parlant du sujet



Les éditions imprimées du média Jeune Afrique sont très lues en Afrique et dans le monde. Il a été l’un des premiers à parler de la nomination de l’ancien défenseur Rigobert Song Bahanag à la tête de l’équipe nationale du Cameroun. Puis, Jeune Afrique a supprimé le premier article qu’il a écrit pour annoncer l’évènement. Pourquoi l’a-t-il fait ? Le journaliste Georges Dougueli répond à la question.

Il y a quelques jours, le journaliste Georges Dougueli a donné des éléments de réponse à la question posée ci-dessus : « Je vais parler en tant que journaliste à Jeune Afrique. Ce sont les aléas de médias instantanés. C’était une faute ». Il l’a reconnu le 29 septembre 2022 à Douala, lors d’un séminaire de formation des journalistes.

Pour resituer le contexte, nous sommes en février 2022, Jeune Afrique met en ligne sur son site internet un article qui parle de la nomination de Rigobert Song Bahanag par Samuel Eto'o Fils pour être le sélectionneur et le manager de l’équipe nationale sénior.

La surprise vis-à-vis de cette information était qu’aucune source officielle n’avait pas encore communiqué sur un tel changement à la tête des Lions indomptables qui venaient de terminer la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN 2021) à la troisième place sous les ordres du Portugais António Conceição da Silva Oliveira.

Le journal panafricain a par la suite fait disparaître le contenu de son site internet. C’était probablement l’un des articles en attente de publication, comme cela se fait dans les plus grands médias du monde pour faire partie des premiers à publier le scoop.

« Tout simplement parce qu’il y a des articles qui sont écrits à l’avance, quand un journaliste introduit à l’information. Il l’écrit à l’avance et il garde au frigo. Quand je dis frigo, les journalistes savent ce que c’est. C’est comme des articles sur des obsèques de la reine d’Angleterre, certains ont été écrits il y a près de cinq (05) ans », a informé Georges Dougueli.

En réalité, « les articles étaient au frigo, actualisés et mis en ligne, dans un logiciel prêt, car nous sommes dans une course de vitesse. Tous les grands journaux de nos jours ont des systèmes, des articles en attente de publication, donc il y a un embargo sur ces textes ».

« Et si vous avez quelqu’un qui n’est pas attentif et qui appuie sur la publication, elle est mise à la disposition du public, c’est exactement ce qui s’est passé. C’est-à-dire que le journaliste qui a écrit l’article savait que Rigobert Song Bahanag allait être nommé, il le tenait d’une source inattaquable », peut-on savoir.