Noso : les ambaboys kidnappent une députée et formulent leur première demande (photo)

Les assauts sont répétés en Ambazonie, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun (NOSO). Les combattants séparatistes ont encore mis la main sur une figure importante alors que celle-ci ne se doutait de rien.

On peut se demander jusqu’à quand ces genres de situations s’arrêteront dans le NOSO, régions du pays marquées par de fortes violences et des représailles de toute sorte.

De sources sûres, nous avons appris que la députée Wainachi Nentoh Honourine du parti du Social Democratic Front (SDF) dans le département du Boyo (région du Nord-Ouest) a été enlevée dimanche le 05 février 2023.

La secrétaire générale du SDF, parti présidé par Ni John Fru Ndi, a confirmé la nouvelle choquante pour tout le monde.

Me Adeline Djomgang a expliqué que l’élue à l’Assemblée nationale camerounais a été enlevée sur la route de Bambui dans le département de la Mezam par des hommes armés bien préparés pour l’opération.

Pour le parti de l’opposition, il est tout à fait clair que les auteurs de ce nouveau coup inquiétant et condamnable sont les combattants séparatistes.

Ces derniers ont revendiqué le kidnapping en effet. Les ambaboys demandent une somme de trente-six millions (36 000 000) de francs CFA pour libérer Wainachi Nentoh Honourine qui pourrait rentrer chez elle auprès de sa famille.

La chaine de télévision Equinoxe TV le confirme. Le lanceur d’alerte Nzui Manto aussi. Dans une publication faite quelques jours après le kidnapping, il a écrit : « Les ambazoniens exigent la somme de 36 millions de francs CFA pour libérer la députée Wainanchi Honourine kidnappée dimanche ».



La députée Wainanchi Honourine

Le Camerounais précise également que « l'élue SDF de Boyo a été l'objet d'un rapt dimanche alors que celle-ci tentait de regagner son village Belo. Ses ravisseurs ambazoniens exigent la somme évoquée pour sa libération ».

C’est une nouvelle affaire qui risque de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Elle nous rappelle une autre, celle du kidnapping de la sénatrice du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Regina Mundi qui a été libérée à la suite d'une opération militaire, après plusieurs semaines de séquestration par les ambaboys.