Paul Biya mourant: Révélations exclusives sur l'organisation secrète d'une présidentielle sous surveillance médicale

Ombre Paulbiya Image illustrative

Tue, 23 Sep 2025 Source: www.camerounweb.com

À trois semaines de la présidentielle camerounaise, Jeune Afrique lève le voile sur les coulisses d'une campagne présidentielle inédite : celle d'un candidat de 92 ans dont l'état de santé conditionne chaque déplacement et chaque apparition publique. Nos révélations exclusives dévoilent comment l'entourage de Paul Biya organise une stratégie électorale contrainte par l'âge du doyen des dirigeants africains.

Le 21 septembre dernier, Jeune Afrique révèle en exclusivité que Paul Biya s'est envolé pour Genève, "son point de chute traditionnel en Europe pour ses soins de santé". Plus troublant encore, nos sources révèlent que ce départ, initialement prévu la veille, a été reporté de quelques heures. Le président camerounais "avait initialement écarté la suggestion de ce court séjour avant de changer d'avis".

Cette hésitation de dernière minute, que Jeune Afrique révèle aujourd'hui, en dit long sur les arbitrages complexes entre impératifs médicaux et contraintes électorales. L'accompagnement du vice-amiral Joseph Fouda, médecin personnel du président, confirme la dimension sanitaire de ce voyage à trois semaines du scrutin.

Jeune Afrique révèle que l'élaboration de l'agenda de campagne de Paul Biya relève d'un exercice d'équilibrisme inédit. Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil et "maître de l'agenda", doit concilier impératifs politiques et contraintes physiques du candidat nonagénaire.

Selon nos informations exclusives, plusieurs scénarios de campagne ont été étudiés avant qu'un programme minimal soit arrêté : seulement trois étapes hors de Yaoundé, contre une dizaine initialement envisagées. "L'envergure de celle-ci a fait l'objet de plusieurs propositions avant qu'un programme ait, au moins provisoirement, été arrêté", révèle Jeune Afrique.

Jeune Afrique révèle en exclusivité que des "préparatifs et des rénovations ont déjà été lancés dans les résidences présidentielles régionales". Ces travaux, dont l'ampleur reste secrète, visent à adapter les infrastructures aux besoins spécifiques d'un président âgé de 92 ans.

Nos sources indiquent que ces aménagements concernent notamment l'accessibilité, les équipements médicaux de base et les moyens de communication sécurisés. La résidence de Maroua, dans l'Extrême-Nord, fait l'objet d'une attention particulière, cette région étant considérée comme cruciale pour la réélection du président.

Jeune Afrique analyse comment l'entourage présidentiel a conçu une stratégie de communication axée sur l'inauguration de grands projets. Cette approche, révèle notre enquête, vise à minimiser les prises de parole longues et les interactions directes avec les foules.

L'inauguration du barrage de Lom Pangar sur le fleuve Sanaga, dont Paul Biya avait posé la première pierre en 2012, illustre cette stratégie. Jeune Afrique révèle que "l'idée de cette étape a été notamment portée par Chantal Biya, originaire de l'Est, et par Ferdinand Ngoh Ngoh", suggérant que même l'épouse du président s'implique dans l'adaptation du programme aux capacités physiques de son mari.

Nos révélations exclusives montrent que la visite prévue à Douala représente le plus grand défi de la campagne présidentielle. Cette étape, "hautement symbolique" selon Jeune Afrique, intervient dans une ville acquise à l'opposition où Paul Biya n'a pas mis les pieds depuis 2013.

Jeune Afrique révèle que cette visite, initialement prévue pour une journée complète, pourrait être réduite à quelques heures seulement. Les célébrations des 150 ans du port de Douala offrent un prétexte idéal pour une apparition courte et contrôlée, loin des meetings de masse traditionnels.

Notre enquête révèle l'importance croissante de l'entourage médical dans l'organisation présidentielle. Le vice-amiral Joseph Fouda, médecin personnel de Paul Biya, fait désormais partie du cercle restreint des accompagnateurs lors des déplacements officiels.

Jeune Afrique a appris que cet ancien chef de service de cardiologie au Centre hospitalier universitaire de Yaoundé évalue systématiquement la faisabilité médicale de chaque déplacement présidentiel. Son avis conditionne désormais l'agenda officiel du chef de l'État.

Les missions ministérielles "chahutées" : symptôme d'un régime fatigué ?

Jeune Afrique révèle que "plusieurs missions ministérielles, menées notamment par Ferdinand Ngoh Ngoh ou le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, ont été chahutées sur le terrain ces derniers mois". Ces incidents, que le pouvoir cherche à minimiser, reflètent selon nos sources une usure du système Biya qui dépasse la seule question de l'âge du président.

L'impossibilité croissante pour Paul Biya de se déplacer régulièrement dans les régions a créé un vide politique que ses lieutenants peinent à combler. Jeune Afrique révèle que ces "chahuts" ont renforcé la détermination présidentielle à effectuer au moins un déplacement dans le septentrion, malgré les risques sanitaires.

Les révélations de Jeune Afrique dessinent le portrait d'une campagne présidentielle unique dans l'histoire politique africaine : celle d'un nonagénaire dont chaque apparition publique constitue un défi médical et sécuritaire.

Cette situation inédite pose des questions fondamentales sur la capacité d'un dirigeant de 92 ans à assumer un nouveau mandat de sept ans. Jeune Afrique révèle que même au sein du RDPC, des voix s'élèvent discrètement pour s'interroger sur la pertinence d'une nouvelle candidature.

Le "programme officieux" de campagne, que Jeune Afrique dévoile aujourd'hui, illustre les compromis permanents entre ambitions politiques et réalités physiologiques d'un président qui refuse de céder le pouvoir malgré son grand âge.

Source: www.camerounweb.com