Paul Biya prend ses responsabilités

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Fri, 23 Dec 2016 Source: cameroon-info.net

On le dit souvent inerte et parfois absent. La plupart des observateurs de la scène politique en Afrique centrale s’accordent à reconnaître que le Président camerounais répond souvent aux abonnés absents au moment de décider des affaires de la sous-région.

Pourtant cette fois, Paul Biya prend tout le monde à contre-pied. Le numéro 1 camerounais a décidé de prendre le taureau par les cornes. Il a ainsi convoqué à Yaoundé, un sommet réunissant les leaders de la Guinée Équatoriale, du Congo, du Tchad, du Gabon et de la RCA. Ils doivent ensemble réfléchir sur les mesures urgentes à prendre en rapport avec la situation économique et monétaire des pays de leur sous-région.

Un sommet extraordinaire qui se tient comme l’a indiqué M. Biya dans son discours d’ouverture, dans un contexte marqué par une situation socioéconomique assez inquiétante. «Les cours de nos matières premières, dont le pétrole, ont connu une chute brutale. Associée à d’autres chocs exogènes (terrorisme, nombreuses manifestations d'insécurité), cette crise a profondément contribué à fragiliser nos économies. Leur croissance a reculé, l'inflation a repris et nos réserves de change ont substantiellement baissé», a-t-il fait savoir.

Craignant que le marasme, s’il venait à perdurer, n’affecte la stabilité de l’Afrique centrale, le locataire d’Etoudi appelle ses homologues à l’action. «Cette situation, si elle venait à perdurer, pourrait mettre en péril les fondements de notre sous-région et de notre Communauté Economique et Monétaire. Nous devons donc agir, et vite ; nous devons agir ensemble. La présente concertation nous donne donc l’occasion d’esquisser une réponse commune face à un environnement économique international incertain. Cette réponse devrait tenir compte de la nécessité de préserver la stabilité économique de notre sous-région et sa pérennité à long terme», affirme un Paul Biya qui dit compter sur les conseils avisés du Fonds Monétaire International (FMI).

Le président national du RDPC, parti au pouvoir, démontre à travers cette prise d’initiative qu’il est bel et bien le leader de la CEMAC. Et en bon capitaine, il veut empêcher le bateau Afrique Centrale de chavirer, alors que plusieurs médias parlent de l’hypothèse d’une nouvelle dévaluation du Franc CFA en 2017. À moins que les Chefs d’État n’en décident autrement.

Source: cameroon-info.net
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