C’est une situation intrigante qui secoue l’opinion publique depuis plusieurs jours maintenant. On se croirait même dans un film d’horreur, tellement les révélations sont sidérantes et les arrestations sont spectaculaires.
Le propriétaire du groupe L’Anecdote Jean-Pierre Amougou Belinga est désigné comme le principal bourreau de la victime Martinez Zogo, journaliste tué après avoir été kidnappé et torturé par un groupe d’hommes réunis dirigé par l’employé de la DGRE Justin Danwe et payés pour l’opération.
Le bras droit de Léopold Maxime Eko Eko a été arrêté il y a plusieurs jours et il aurait tout balancé, ce qui a permis de remonter à Jean-Pierre Amougou Belinga et de procéder à son arrestation.
Comme le confirme l’organisation internationale Reporters sans frontières (RSF), « l’exploitation des téléphones portables et les auditions ont mis en lumière de nouveaux éléments à charge très lourds ».
Maintenant, « l’implication de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga se précise et l’étau se resserre autour du garde des Sceaux Laurent Esso, l’un des piliers du régime camerounais ».
En attendant une ultime confirmation, il ne fait plus vraiment aucun doute que Martinez Zogo a été tué au sous-sol de l’immeuble Ekang, version confirmée par Justin Danwe.
RSF indique que « l’enquête conjointe gendarmerie-police progresse vite. Et à ce rythme, elle risque bien de marquer le 90ème anniversaire de Paul Biya lundi prochain. Au pouvoir depuis 1982, le président camerounais, qui a ordonné l’enquête, mesure sûrement à quel point cette affaire Martinez Zogo enlevé, passé à tabac, et tué le 17 janvier par un commando des services de renseignement, est désormais susceptible d’éclabousser la fin de son règne, et peut-être d’emporter l’un de ses plus fidèles compagnons de route ».
Il est de plus en plus connu que « le rôle du magnat camerounais Jean-Pierre Amougou Belinga, propriétaire du journal L'Anecdote et de la chaîne Vision 4, comme principal commanditaire du crime commis contre le directeur d’Amplitude FM se confirme ».
Parce que RSF fait savoir que « les témoignages des six (06) membres du commando, principalement recrutés en dehors de Yaoundé, corroborent celui de Justin Danwe, dont nous avons révélé le contenu sidérant. La présence sur la scène de crime de Jean-Pierre Amougou Belinga est également étayée par ces témoignages et d’autres éléments de preuves ».
Par ailleurs, « l’exploitation des téléphones des suspects a permis de vérifier les appels passés entre Jean-Pierre Amougou Belinga et Justin Danwe ainsi que celui passé au garde des Sceaux Laurent Esso dans la soirée du 17 janvier ».