Présidentielle 2025: une terrible nouvelle tombe pour Paul Biya

Paul Biya Et Mvondo Ayolo Paul Biya

Wed, 9 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

Un nouveau front politique se dessine au Cameroun à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Dans une déclaration qui résonne comme un séisme politique, les Partisans du Changement du Grand Nord (PCGN) ont officiellement annoncé leur volonté de "tourner la page des 43 ans de Renouveau" sous Paul Biya, actant ainsi une rupture historique dans cette région traditionnellement fidèle au président en place.

Cette coalition regroupant des cadres intellectuels et professionnels originaires des trois régions septentrionales du pays (l'Extrême-Nord, le Nord et l'Adamaoua) a publiquement rompu avec le pouvoir en place, dénonçant "la paupérisation de leurs régions et le manque de volonté des autorités à les développer."

Le Grand Nord, considéré depuis des décennies comme un bastion électoral crucial pour le régime, représente un vivier de voix déterminant pour toute élection nationale. Ce revirement risque de fragiliser considérablement la position du parti au pouvoir à dix mois d'une échéance électorale majeure.

"Après quatre décennies sous la même gouvernance, le bilan est sans appel pour nos populations. L'heure est venue de prendre notre destin en main," a déclaré un porte-parole du mouvement dont le message semble trouver un écho favorable auprès des populations locales.

Le PCGN, dans sa communication, "appelle tous les Camerounais épris de paix et de justice à les rejoindre" dans leur démarche, élargissant ainsi leur ambition au-delà des frontières régionales pour en faire un mouvement national d'alternance.

Cette annonce intervient quelques jours seulement après la déclaration de Robert Kona en soutien à une éventuelle candidature de Paul Biya, illustrant les divisions qui traversent les élites politiques du septentrion camerounais.

À 92 ans, le président Biya, au pouvoir depuis novembre 1982, n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature pour un huitième mandat. Si le parti présidentiel, le RDPC, maintient sa confiance en son "champion naturel", la contestation grandit, y compris dans des territoires autrefois acquis.

Dans un pays où les questions régionales restent sensibles, cette prise de position du Grand Nord pourrait rebattre les cartes politiques à l'approche d'une élection qui s'annonce déjà comme un tournant majeur dans l'histoire politique camerounaise.

Source: www.camerounweb.com