20 novembre 2025, un décret présidentiel propulse Marie-Claire Nseng Elang comme procureure générale près la Cour suprême. C’est sur une magistrate chevronnée que le chef de l’État a jeté son dévolu en remplacement de Luc Ndjodo, récemment décédé.
Magistrate hors hiérarchie premier groupe, celle qui occupait jusqu’à sa nomination les fonctions de directeur des affaires générales (Dag) au ministère de la Justice, aura contribué à la modernisation et à la gestion administrative de la chancellerie.
Elle a également été inspecteur à l'Inspection générale des services judiciaires et présidente du tribunal de grande instance du Wouri. À 64 ans, cette ancienne élève du collège Sacré-cœur (Cosaco) de Makak et du Collège de la retraite, intègre le corps de la magistrature en 1988, après de brillantes études de droit à la défunte unique université de Yaoundé.
Elle rêvait d’être médecin. Mais sa phobie du sang humain, la détourne de sa vocation initiale. Féministe assumée, elle est membre de l’Association camerounaise des femmes juristes (ACAFEJ). Et de bien d’autres mouvements associatifs.
Elle a la lourde charge de marcher dans le sillage de ses prédécesseurs (Luc Ndjodo, Rissouck à Moulong) connus pour leur sobriété et leur intégrité. Cette native de Mbankomo dont le décret de nomination a surpris plus d’un, a le profil de l’emploi.
Sa nomination rentre en droite ligne des engagements présidentiels pour une plus large intégration des jeunes et des femmes dans les sphères de décision. Nul doute que ses premiers pas seront particulièrement scrutés.