De 1960-1970, le ''Laisser-passer'' était un papier administratif qui s'imposait donc a deux tribus bien precises au Cameroun à savoir les Bamileke et les Bassa
Mais ce qui s'imposait aux Bamileke, et rien qu'aux Bamileke durant les moments des massacres, c'etait le ''Schibboleth'' , le mot de passe.
Le mot de passe, c'etait, ''A be nkwa'' qui veut dire que pour un Bamileke quand il etait reconnu, c'etait la mort
Il était fusillé, découpé à la machette et jeté dans les puits, du haut des ponts pour bénéficier de l'estime et des avantages des ''blancs là'' ...sa tête etait coupée et ornait la rue avec une cigarette dans la bouche .
De l'autre côté , les Bassa étaient maltraités , isolés et soumis au travaux forcés comme des escalves d'ailleurs ils ont participé à la construction des routes comme manoeuvres pour des BTP françaises à cette époque.
Les temoignages sont formels la-dessus et les ressortissants de ces peuples avaient droit à un ''Laisser- Passer '' pour acceder à d'autres endroits , pour voyager et étaient mis sous surveillance car la France redoutait la rebéllion et était prête à tout pour préserver ses intéréts au Cameroun.
Elle voyait en ces peuples de redoutables obstacles
Le Laisser-passer administrarif a disparu mais le Schibboleth est passé à l'État scientifique et du coup , des milliers de Bamileke reniaient leurs origines pour avoir une vie en paix , en classe, au bureau, hôpitaux etc ..
Ils changaient de nom, pour survivre dans ce pays, pour passer les concours administratifs, pour exister politiquement et pour aussi se faire integrer ou bénéficier des promotions .
L'exemple classique ici etant John Fru Ndi bien sur, et surtout les populations du Nord-Ouest comme lui, qui disaient souvent de manière cocasse qu'ils ne sont pas des Bamileke ainsi que les Bamoun qui refusaient tout rapprochement avec ces derniers car tous craignaient le fait d'être confondu aux Bamiléké de peur de subir le même sort d'ailleurs les colons avaient la main légère en faveur du sultant qui sensibilisait son peuple vis à vis des voisins.
Sauf que tôt ou tard , la vie finit par te donner ce que tu mérite
Aujourdhui le monde entier parle des Bamiléké et les Bamileke ont à ce jour une ressource humaine impréssionente , même si certaines opinions laissent croire que leurs intégration n'est réellement pas encore éffective.