SED : l'audition d'un autre journaliste annoncée, c'est la plus attendue

L’assassinat du journaliste Martinez Zogo a donné naissance à une enquête mixte police – gendarmerie qui fait découvrir des choses. Des journalistes comme Xavier Messe et Zéphirin Koloko ont été déjà écoutés.

Et si on en croit les affirmations du journaliste Boris Bertolt, Rémy Ngono pourrait être le suivant à être auditionné, lui qui avait annoncé plusieurs jours en avance le kidnapping et l’assassinat de son compatriote Martinez Zogo.

Boris écrit : « Affaire Martinez Zogo : après Xavier Messe et Zéphirin Koloko, voici pourquoi la commission mixte veut l’audition du journaliste Rémy Ngono ».

La source citée garantit que la commission d’enquête sait que « le journaliste Rémy Ngono a annoncé et décrit l’assassinat de Martinez Zogo près de deux semaines avant que celui-ci ne se produise. Selon lui, Martinez Zogo devait être le premier sur une liste de personnes à abattre par un prétendu commanditaire : Jean-Pierre Amougou Belinga qui est déjà aux arrêts. Le lieutenant-colonel Justin Danwe ayant indiqué que c’est le patron de Vision 4 qui est le commanditaire de l’opération ».

Et puis, « par la suite, quelques heures seulement après la découverte du corps de Martinez Zogo, Rémy Ngono avait toute une version étonnamment bien détaillée de l’assassinat de Martinez Zogo alors que ni la police et la gendarmerie n’avaient encore auditionné personne et même le parquet n’avait même pas encore ouvert l’enquête ».

C’est alors que dans sa version des faits, Rémy Ngono « fait dans un premier temps savoir que l’assassinat de Martinez Zogo a été perpétré par des civils travaillant pour une compagnie de sécurité appartenant à Jean-Pierre Amougou Belinga. Il indique que Martinez Zogo a été enlevé dans une Prado noire. Il fait savoir que la Prado noire a été louée à Douala et que son chauffeur a été assassiné. Même si tous ces éléments se sont avérés faux aujourd’hui, une chose est vrai selon les enquêteurs : c’était une opération privée ».

En conclusion, le lanceur d’alerte évoque plusieurs possibilités selon des indiscrétions de la commission : « Soit l’informateur de Rémy Ngono fait partie des assassins de Martinez Zogo ; soit son informateur est un complice des assassins de Martinez Zogo ; soit son informateur fait partie des commanditaires de l’assassinat ; soit il est manipulé par ceux qui ont assassiné Martinez Zogo ; soit son informateur est proche des exécutants ou commanditaires de l’assassinat de Martinez Zogo ».

Mais encore, l’un des enquêteurs aurait précisé à Boris Bertolt que « compte tenu des délais largement dépassés de l’enquête préliminaire, il est plutôt probable que l’audition de Rémy Ngono soit exécutée par le juge d’instruction dans le cadre d’une commission rogatoire ».