SED : les premiers mots de Xavier Messè après sa libération

Convoqué à plusieurs reprises dans l’affaire de l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo, Xavier Messe a enfin reconnu devant les enquêteurs ce mardi qu'il mentait sur Balafon FM.

En effet, au début du scandale, le journaliste avait fait une déclaration osée qui a valu sa convocation après son passage sur Radio Balafon. En effet, Xavier Messe avait affirmé avoir été informé de l'assassinat du patron d'Amplitude FM, la nuit même de son kidnapping. C’est d’ailleurs la 3e fois qu’il est écouté par les hommes du SED.

Chez les enquêteurs, il a mentionné le nom de Zephirin Koloko comme étant son informateur. Les enquêteurs ont donc par la suite convoqué Zephirin Koloko pour le confronter à Xavier Messè. Après confrontation et enquête, les enquêteurs ont constaté que c'est dimanche matin que Koloko a appelé Xavier Messe pour l'informer du décès de Martinez Zogo.

Coincé, Xavier Messe reconnaît avoir menti et présente les excuses. On lui a exigé de rédiger une lettre d'excuse qui a été remis au commissaire du gouvernement pour être mis en liberté. Car il a failli être gardé à vue hier en qualité de suspect. C'est après cette lettre qu'on le libère. On lui a également exigé de faire une sortie sur les réseaux sociaux pour présenter les excuses.

« Je suis donc libre parce que j’ai ma liberté grâce à une caution morale. On m’a demandé d’écrire une lettre d’excuses car j’avais dit des choses qui étaient inexactes. C’était ou j’écrivais cette lettre ou j’allais en prison. Les autorités ont estimé que j’en savais tout et qu’il fallait que je donne des sources de mes informations par rapport à la mort de Martinez Zogo.

J’ai tout fait pour rassurer que je n’avais pas de sources à cacher mais que tout ce que je connaissais, tous les Camerounais le connaissaient déjà grâce aux réseaux sociaux. Mais ils n’avaient pas été convaincus. J’ai été vraiment harcelé moralement et physiquement. Mais tout du moins, ce dossier relève désormais du passé », a confié Xavier Messè après sa libération.