Semaine décisive : les scenarios possibles pour Amougou Belinga

Tout le monde attend avec impatience le dénouement de l’affaire Martinez Zogo injustement kidnappé, torturé et assassiné par des mercenaires pour semble-t-il avoir fait son travail de dénonciateur.

C’est un secret de polichinelle, Martinez Zogo n’était pas fatigué d’informer dans son émission "Embouteillages". Le directeur général de la radio Amplitude FM citait régulièrement des noms comme Jean-Pierre Amougou Belinga, Louis-Paul Motaze, Laurent Esso.

Il les répétait dans l’affaire des lignes budgétaires 57, 65 et 94 où il y aurait des détournements de fonds. L’homme de média a déjà garanti plus d’une fois qu’il a les preuves de ce qu’il avançait et qu’il est prêt à les sortir quand il le faut.

Selon lui, l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga bénéficie d’une certaine clémence exagérée de la part de ces ministres susmentionnés qui lui permettent de détourner de l’argent public à travers des marchés qu’on lui offre généreusement. Les membres du gouvernement profiteraient aussi de la manœuvre pour s’enrichir un peu sur le dos des citoyens.

C’est ainsi que les trois (03) hommes sont devenus les premiers suspects, ceux que beaucoup d’observateurs trouvent comme les commanditaires. Et les aveux du chef commando engagé pour supprimer le journaliste ne sont venus rien arranger.

Nous avons appris de Reporters sans frontières (RSF) que dans l’une de ses déclarations au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), il a avoué que c’est Laurent Esso qui aurait donné l’ordre de tuer le professionnel de l’information.

Et que Jean-Pierre Amougou Belinga était là au moment où lui et ses hommes torturait la victime au sous-sol de l’immeuble Ekang. Cela a suffi pour que le milliardaire soit interpellé et auditionné depuis maintenant deux (02) semaines.

Récemment, Jean-Pierre Amougou Belinga et son collaborateur Bruno Bidjang lui aussi aux mains des enquêteurs, ont été conduits devant le tribunal militaire de Yaoundé avant d’être retournés au SED pour des compléments d’enquêtes.

Le journaliste en exil Michel Biem Tong a également fait la prison au Cameroun. Il a été arrêté le 23 octobre 2018. Les charges retenues contre lui étaient : « apologie d'actes de terrorisme par techniques informatiques », « crimes incitant à l'insurrection et attentant à la sûreté et sécurité de l'État », et « usurpation du titre de journaliste ».

Pour lui qui connait un peu le milieu carcéral grâce à son travail d’enquête journalistique et pour y avoir séjourné aussi, explique que cette semaine va être décisive pour Jean-Pierre Amougou Belinga qui pourrait finalement aller en prison.

« Martinez Zogo gate : cette semaine sera celle de tous les dangers », écrit-il sur les réseaux sociaux avant de compléter « qu’à l'allure où vont les choses, Jean-Pierre Amougou Belinga va descendre à Kondengui cette semaine ». On y serait presque.

Tous les lanceurs d’alertes s’accordent aussi à dire que le bout du tunnel est très loin et surtout bouché pour le PDG de Vision 4. Et même s’il arrive à échapper à la prison cette semaine, il serait très certain que l’enquête évolue davantage et qu’il soit reconnu coupable des choses qu’on lui reproche. À partir du moment-là, le mandat de dépôt pourrait être délivré pour l’époux de Melissa Etoundi.

Actuellement apprend-on, ce sont les auditions retardées des ministres Laurent Esso et Louis-Paul Motaze qui sauveraient Jean-Pierre Amougou Belinga toujours loin de Kondengui. Dès que le président Paul Biya autorisera la justice à entendre ces hommes du gouvernement, tout pourrait vite se décanter.