Solidarité : comment Laurent Esso protégeait Amougou Belinga le jour de son arrestation

« Jean-Pierre Amougou Belinga au cœur du pouvoir ». Cette affirmation du média Jeune Afrique en dit long. On le sait tous, au fil des années l’homme d’affaires surnommé le zomloa des zomloa s’est forgé une réputation avec l’aide de ses appuis au sein du gouvernement de son pays et dans d’autres Etats comme Centrafrique, le Togo, etc.

Ses différentes relations avec les personnalités politiques sont davantage passées au crible depuis son interpellation il y a plusieurs jours. Jean-Pierre Amougou Belinga est très fortement suspecté d’avoir donné l’ordre qui a conduit à l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.

Le président directeur général de Vision 4 est actuellement au Secrétariat d’Etat à la défense (SED) et est en train d’être entendu par les enquêteurs de la police et de la gendarmerie.

Jeune Afrique a réussi à établir un lien entre le sulfureux Jean-Pierre Amougou Belinga et le ministre de la Justice Laurent Esso, lui aussi pointé du doigt dans cette affaire.

« Fidèle d’entre les fidèles du chef de l’Etat Paul Biya, il est le véritable « créateur » de Jean-Pierre Amougou Belinga au sein du système. Ce dernier a profité de l’appui de Laurent Esso pour s’affirmer en patron de presse prospère », apprend-on.

En effet, « dans plusieurs enregistrements, Jean-Pierre Amougou Belinga affirme pouvoir faire et défaire les carrières au sein de la magistrature. Lors de son arrestation par les gendarmes, Jean-Pierre Amougou Belinga était protégé par un escadron de gardes pénitentiaires détaché par Laurent Esso ».

Le garde des Sceaux est resté solidaire vis-à-vis de son "ami" Jean-Pierre Amougou Belinga jusqu’au dernier moment. Actuellement, beaucoup d’informations font état d’une possible audition du ministre sur autorisation du président Paul Biya.

Une autre personne qui fait parler les observateurs est le ministre des Finances Louis-Paul Motaze. A son sujet, Jeune Afrique écrit que « selon un proche du ministre des Finances Louis-Paul Motaze et Jean-Pierre Amougou Belinga "ne sont pas des amis" ».

« Sont-ils cependant des alliés ? Répondant aux sénateurs, Louis-Paul Motaze a justifié le décaissement d’argent public pour l’achat de la petite chaine de télévision Télésud et relativisé l’importance des subventions allouées à l’homme d’affaires, notamment pour la construction d’une université privée », continue le média.

Mais encore, « c’est Louis-Paul Motaze qui a accordé un abattement de 70% en faveur des entreprises du groupe L’Anecdote et le gel du recouvrement d’une dette fiscale de 17,8 milliards de francs CFA ».