Le Secrétaire national à la Communication du MRC dément catégoriquement les rumeurs de rencontres entre Maurice Kamto et des officiels étrangers, à trois mois de l'élection présidentielle camerounaise.
Alors que la date de l'élection présidentielle camerounaise est fixée au 12 octobre 2025, le Secrétaire national à la Communication du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Joseph Emmanuel Ateba, veut mettre fin aux rumeurs concernant de prétendues rencontres entre Maurice Kamto et des officiels étrangers.
Dans une mise au point diffusée sur ses réseaux sociaux, le Senacom du MRC, dont Maurice Kamto est le candidat déclaré soutenu par la coalition APC, a catégoriquement démenti ces allégations. « Maurice KAMTO, candidat à l'élection présidentielle de 2025, n'a pas rencontré l'ambassadeur de France ni aucune autorité française ni d'aucun autre pays étranger. Par contre, il a rencontré les Camerounais ! », a fermement déclaré Joseph Emmanuel Ateba.
Cette clarification intervient alors que le président de la République, Paul Biya, a formellement convoqué le corps électoral pour le scrutin présidentiel. Dans un contexte pré-électoral où les rumeurs peuvent peser lourd sur la perception publique, le MRC veut passer au peigne fin tout ce qui se dit autour de son leader et, par ailleurs, souligner son ancrage national.
La stratégie de communication du parti d'opposition semble viser à couper court à toute tentative de délégitimation de son candidat en le présentant comme un candidat des puissances étrangères, accusation récurrente dans les joutes politiques camerounaises.
Dans ce contexte, les partenaires internationaux du Cameroun multiplient les appels à la transparence électorale. Dans une récente déclaration, les États-Unis, en tant que « partenaire et ami de longue date du Cameroun », ont tenu à « souligner l'importance des élections libres, transparentes, pacifiques et inclusives », considérées comme la pierre angulaire de la gouvernance démocratique et de la stabilité, tant au Cameroun qu'en Afrique centrale.
Cette position américaine s'inscrit dans une démarche plus large de la communauté internationale qui observe avec attention l'évolution du processus électoral camerounais, particulièrement après les tensions qui avaient marqué le scrutin présidentiel de 2018.
Pour Maurice Kamto et le MRC, le défi consiste à maintenir une ligne de conduite qui préserve à la fois l'indépendance du mouvement vis-à-vis des influences extérieures et sa crédibilité auprès d'un électorat camerounais soucieux de souveraineté nationale.
Cette mise au point de Joseph Emmanuel Ateba témoigne de la sensibilité de cette question dans le paysage politique camerounais, où l'accusation de « candidat de l'étranger » peut considérablement nuire à la légitimité d'un prétendant à la magistrature suprême.
À trois mois du scrutin, cette polémique illustre déjà l'intensité des enjeux qui entoureront cette élection présidentielle, dans un pays où la question de la souveraineté nationale reste centrale dans les débats politiques.