• La CAN se poursuit, mais les stades sont toujours vides
• Selon Patience Emvoutou, le ministre des Sport est responsable de cette situation
• Elle fait des révélations
Dans une publication ce vendredi 14 janvier, Patience Marlène Mvoutou dévoile les échanges qu'elle a eues avec le prof Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Sports et président du COCAN.
Dans sa tribune, Mme Mvoutou révèle avoir en sa qualité de présidente de la fédération des supporters agréé par la Fecafoot, présenté un projet relatif à la mobilisation des spectateurs pendant le CHAN et la CAN. Le ministre, à en croire Mme Emvoutou, a gentiment décliné l'offre et a préféré les "influenceurs" et "influenceuses" comme Coco Emilia, Nathalie Koah, David Eto'o et autres pour remplir les stade. Une stratégie qui n'a visiblement pas marché.
"Le 14 janvier 2021, j'ai été reçue en audience par le président du COCAN, ministre des sports et de l'éducation physique du Cameroun, en ma qualité de présidente de la fédération des supporters agréé par la Fécafoot. Je lui ai présenté notre projet relatif à la mobilisation des spectateurs pendant le chan et la CAN. Car, j'étais convaincue qu'une coupe d'Afrique des nations de football , sans une véritable communion entre les équipes et les spectateurs dans les stades n'était pas réussie. Nous lui avons présenté notre fichier de 12 000 supporters identifiés, de bonne moralité, et qui sont prêts à se rendre dans les stades pour mettre de l'ambiance, par leurs propres moyens. Tout ce que nous sollicitions auprès du COCAN était notre participation aux réunions du COCAN et, une prise en compte des attentes des supporters par rapport à ces deux événements d'envergure. Si nous avions été informés à temps que les pass sanitaires seraient obligatoires pour les spectateurs des matchs de la CAN, nous aurions sensibilisé nos membres, en les invitant à se vacciner contre la covid 19, le plus tôt possible. Le ministre nous a écouté, et nous a remis 20 billets de stades pour un seul match du CHAN. Et depuis, nous n'avons plus aucune nouvelle…", écrit Marlène Emvoutou dans une publication.
"Nous avons seulement vu à la télé que ce sont les influenceuses qui devaient attirer les supporters dans les stades. Le COCAN ne savait pas que le public des influenceuses ne quittent jamais Facebook. Et que ce qui les intéressent ce sont les clashs et la vie de rêves qu'elles inventent sur les réseaux. Les footballeurs sont leurs idoles, et non le football", ajoute-t-elle.
Tout n'est pas encore perdu selon la présidente de la fédération des supporters agréé par la Fécafoot. Le COCAN peut encore rectifier le tir. Il va de soit que le choix des influenceuses est été ratée et improductif, selon Mme Mvoutou.
"Les camerounais sont témoins de la mobilisation que nous avons opérée à Sangmélima pour accueillir le président de la Fécafoot. Nous savons ce qu'il faut mettre comme ingrédients pour booster nos lions. Nous sommes mieux placés pour décider des buzz sur les réseaux sociaux quand nous avons constaté que la CAN avait des dents, qu'elle était réservée aux gens qui ont des godasses ,
les supporters des lions sont restés dans leur coin. C'est le président Paul Biya qui a attiré la foule du match d'ouverture, les curieux voulaient confirmer si c'est vrai. Maintenant, je crois qu'il nous reste quelques jours pour rectifier le tir et faire de la CAN sucrée une vraie fête continentale", renchérit Patience Mvoutou.