Le kidnapping, la torture et l’assassinat du journaliste Martinez Zogo est la conséquence d’un vaste complot qui impliquerait des ministres et l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga.
Justin Danwe, le chef commando qui a dirigé l’opération d’enlèvement a tout balancé comme Reporters sans frontières (RSF) l’a souligné.
Nzui Manto est également l’une des sources qui n’ont cessé d’informer les populations depuis le début du kidnapping jusqu’à la découverte du corps sans vie de Martinez Zogo à Ebogo dans la banlieue de Yaoundé. Il parle d’une guerre des clans dans sa publication relayée ci-dessous.
Le clan des Bulu Vs le clan des Nanga : le combat pour la succession de Paul Biya qui a conduit à l'assassinat de Martinez Zogo
Contrairement à son prédécesseur, Paul Biya n'a pas de dauphin car ne faisant confiance à personne. La traîtrise, le dictateur camerounais l'a connaît par cœur lui qui avait trahi Ahmadou Ahidjo n'est pas prêt à répéter la même erreur que l'ancien président. Dans sa sénilité, il observe impuissant ses créatures réparties en clans tribaux se livrer une guerre fratricide pour sa succession.
A la tête du clan des Nanga, Ferdinand Ngoh Ngoh, le tout puissant secrétaire général de la présidence de la République convoite le trône de Paul Biya. Il est le principal voleur des milliers de milliards destinés à l'organisation de la CAN 2019 et des fonds du covid-19.
Sa gloutonnerie est une opportunité pour les adversaires de son clan de l'éliminer politiquement. Le clan des Bulu constitué de Louis-Paul Motaze, Samuel Mvondo Ayolo et autres s'arme de mercenaires (médias, journalistes, politiciens, activistes et lanceurs d'alertes) pour l'abattre.
Tous le chargent depuis des années et n'ont que son nom dans les débats télévisés et dans les réseaux sociaux : Ferdinand Ngoh Ngoh ! Ferdinand Ngoh Ngoh !
Le clan des Nanga voit dangereusement Ferdinand Ngoh Ngoh s'éloigner du trône de l'agonisant Biya. Il est temps de passer à la riposte. Comme le clan des Bulu, il s'offre à leur tour journalistes et hommes de médias pour contre-attaquer et c'est dans cette logique que Martinez Zogo est engagé.
Des documents confidentiels accablant Louis-Paul Motaze, ministre des Finances et parrain des lanceurs d'alertes lui sont remis : C'est le scandale au pays.
Les Camerounais découvrent dans les émissions du journaliste, dans les réseaux sociaux le pillage de la fortune publique à travers les fameuses lignes 94, 65 et 57 dont le principal bénéficiaire est un certain Jean-Pierre Amougou Belinga, patron de presse et puissant homme d'affaires.
Le journaliste Martinez Zogo n'en a pas fini avec les déballages et annonce l'apocalypse avec d'autres documents impliquant le général de division Ivo Desancio Yenwo, directeur de la sécurité présidentielle.
Le clan des Bulu est touché en plein dans le mil et opte pour la méthode la plus radicale : supprimer le journaliste Martinez Zogo. La suite, vous la connaissez.