TCS : 'C’est un fait inédit qu’un Secrétaire Général de la Présidence de la République soit auditionné par les policiers'

Réaction du DP de Kalara

Wed, 31 Aug 2022 Source: L'Information N°063 du 31 08 2022

« Nous avons rendu publique l’audition de Ngoh Ngoh Ferdinand, secrétaire général de la présidence de la République pour une raison principale : simplement parce que c’est un fait inédit qu’un secrétaire général de la Présidence de la République soit auditionné par les policiers.

En tout cas, au Cameroun, nos souvenirs ne nous permettent pas d’avoir un fait précédent de la sorte. C’est vrai qu’on avait déjà vu le premier ministre en fonction être auditionné par la police judiciaire. Il s’agissait d’Inoni Ephraim à l’époque. Et cela avait débouché sur ses ennuis judiciaires. Ce n’est pas tant le contenu de l’audition puisque nous n’avons pas percé le mystère de l’enquête policière, mais l’information porte sur l’audition en elle-même qui ne devrait pas soulever tant de polémiques. Sauf auprès de ceux qui croient qu’ils sont totalement invulnérables. En tout cas qui croient qu’ils sont au-dessus de la justice et à leurs suppôts qu’ils peuvent donc mouvementer dans le cadre des cabinets noirs qui se traduisent à travers ces feuilles qui fleurissent surtout sur la toile et que l’on présente pompeusement comme des journaux

« Il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Monsieur Ferdinand Ngoh Ngoh sait qu’avec ou sans la Une de Kalara, s’il est mis en cause et que les poursuites judiciaires sont engagées contre lui, il devra en répondre. Le ministre secrétaire général de la Présidence de la République ne jouit d’aucune immunité dans le cadre des fonctions qui lui sont attribuées dans le cadre des activités ou des missions que peut lui assigner le président de la République. Il a beau être secrétaire général de la Présidence de la République, c’est un membre du gouvernement comme tous les autres. Vous devez vous souvenir qu’à l’époque de Mafany Musonge, il était allé installer le secrétaire général de la présidence de la République de l’époque Marafa Hamidou Yaya. Je le dis en riant que c’est comme de l’eau qu’on verse sur le dos du canard. Il n’a aucun effet. Je voudrais dire que le ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh contre qui nous n’avons rien, Kalara n’a pas l’habitude de participer aux campagnes ni de dénigrement, ni de laudation de qui que ce soit. Nous essayons de faire simplement le travail dans le créneau qui est le nôtre.

Je voudrais vous donner une information : un confrère qui a saisi les services de la Présidence de la République notamment la division de l’information et de la communication de la présidence de la République hier pour essayer d’en savoir plus par rapport à l’audition de Monsieur Ngoh Ngoh s’est entendu dire que ses collaborateurs c’étaient des collaborateurs du chef de l’Etat et non du ministre Ferdinand Ngoh Ngoh. Vous voyez : le problème avec cette information c’est qu’elle à quelqu’un qui apparaît comme extrêmement puissant et qui est même extrêmement puissant. C’est lui. C’est bien lui le ministre Ngoh Ngoh qui avait transmis au ministre de la justice les instructions du chef de l’Etat demandant qu’une enquête soit ouverte par rapport à l’audit de la gestion des fonds Covid. C’est lui qui transmet ce type d’instruction chaque fois. Mais cela ne signifie pas qu’il a une immunité pour quoi que ce soit.

Pour ce qui est des « confrères » parmi ceux que vous avez cités, s’ils avaient des questions à poser, ils auraient pu nous poser la question. Vous ne devriez pas vous en tenir simplement à la Une pour « perdre le temps » à vos aimables auditeurs. Il faut lire le contenu de ces articles-là. Tant pis pour ceux qui s’arrêtent à la Une et qui peuvent croire que ce qui se dit dans ce type de presse là peut leur conférer une immunité bien une immunité à leurs commanditaires, leurs très-haut ou bien leurs amis.

La presse est là pour jouer son rôle qui est le rôle de chien de garde. Lorsque la presse alerte, ceux qui sont un peu plus sensés, posés prennent le temps de regarder si quelque chose ne va pas. Si les choses vont bien, ils continuent leur chemin. On doit tenir compte de la présomption d’innocence. Le fait d’être auditionné par la police judiciaire sans qu’on ne sache même dans quel statut, celui de témoin ou celui de suspect, ne fait pas de vous quelqu’un qui est coupable de quoi que ce soit. C’est pour cela que la levée de boucliers depuis le début de la semaine est tout à fait risible »

Christophe Bobiokono, Directeur de Publication de l’hebdomadaire Kalara sur la radio ABK de Douala.

Source: L'Information N°063 du 31 08 2022
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