Le sous-préfet de Yaoundé II accusé d’entraves à la liberté de réunion

Grande Palabre Liberté d'expression

Fri, 26 Feb 2016 Source: camernews.com

La grande palabre reproche à cette autorité camerounaise d’avoir interdit, le 28 janvier 2016, la tenue de la conférence-dédicace de l’ouvrage intitulé Société civile et engagement politique.

Les responsables du journal camerounais Germinal, animateur de l’association La grande palabre, présentée comme un « espace de la parole et de la citoyenneté », viennent de porter plainte devant le tribunal administratif contre le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé II, Yampen Ousmanou, accusé de « violation flagrante de la liberté d’expression ».

L’autorité préfectorale de la capitale politique du pays est incriminée pour avoir, le 28 janvier dernier, interdit une conférence-dédicace, pourtant dument déclarée dans les délais légaux, de l’ouvrage intitulé : « Société civile et engagement politique au Cameroun ».

Selon les plaignants, au cas où le tribunal ne viderait ce contentieux dans les délais, affirment se réserver le droit d’engager d’autres actions au pénal contre Yampen Ousmanou.

« Rien ne nous découragera et/ou ne nous fera reculer. Tout en évitant d’ennuyer nos compatriotes avec d’éternelles jérémiades, nous sommes au front contre tous les obscurantismes, tous les fondamentalismes, toutes les xénophobies », a expliqué le journaliste et point focal de La grande palabre,Jean Bosco Talla.

Les objectifs fixés seront ainsi poursuivis pour la libération de la parole, la promotion de la culture politique informée, du dialogue et de la tolérance au Cameroun, le renforcement de la citoyenneté, la démocratisation du savoir pour éloigner le fanatisme et la manipulation des masses, et par conséquent favoriser les alternances et les alternatives basées sur la compréhension et l’acceptation mutuelles.

La grande palabre, rappelle-t-on, avait déjà introduit des recours restés sans suite auprès du tribunal administratif de Yaoundé pour excès de pouvoir des autorités préfectorales, après des interdictions similaires de tenue de réunions publiques pourtant déclarées selon le régime en vigueur dans le pays.

Source: camernews.com