« Relativement à cette affaire, un lanceur d'alerte nous avait signalé une réunion au ministère de la défense entre les principales figures de ces enquêtes. La police était représentée par Barga Nguelle, la gendarmerie par Etoga Galax, le tribunal militaire par Belinga, le ministère de la défense par Joseph Beti Assomo qui est ministre de la défense. Une sorte de réunion familiale, quoi ! » voici un extrait d'un commentaire de l'activiste politique Arlette Framboise Doumbé Ding sur le déroulement de cette affaire sur l'assassinat de Martinez et de la tournure tribale apparente que veut prendre l'enquête.
En effet, certaines questions concernant l'affaire restent floues et inquiétantes quand au dénouement final. Depuis quelques jours, des aspects tribales ont été repérés dans l'affaire en premier par le Dr. Fridolin Nke mais repris par l'activiste Arlette Framboise Doumbé Ding.
Dns cette nouvelle tribune, elle déplore le tribalisme d'Etat ou la ségrégation tribale au Cameroun.
« Ce spectacle tribaliste est-il digne du Cameroun que nous rêvons tous et où on parle du vivre ensemble ? Comment expliquer un tel foisonnement des frères du village à tous les postes de responsabilité dans ces enquêtes alors que le Cameroun est un pays qui compte plus de 230 éthnies et des citoyens compétents dans toutes nos 10 régions ? Comment est-ce possible ce niveau ahurissant de ségrégation tribale en plein 21ème siècle au Cameroun ? Voilà donc le tribalisme d'Etat dans toute sa laideur. Le sentiment national ne signifie pas grand chose pour le régime tribaliste de Yaoundé. C'est une véritable honte pour ce régime. Et après on va s'étonner que le tribalisme gagne et ronge le reste de la société ? Quel exemple nos dirigeants donnent-ils à cette société ?
Honte à ces dirigeants qui assassinent le vivre-ensemble au moyen du tribalisme d'Etat. Quelle malhonnêteté de pratiquer ostentatoirement la ségrégation tribale et de parler en même temps du vivre ensemble. Ça sonne tellement faux.
C'est l'occasion pour moi de lancer un appel à ceux des artistes Camerounais qui se préparent à organiser des concerts pour chanter le vivre ensemble et la paix au mois de mais prochain. J'aimerais leur suggérer de commencer par s'indigner en dénonçant le tribalisme d'Etat qui divise les Camerounais en générant des frustrations qui peuvent présenter des menaces pour la paix. J'aimerais dire à ces musiciens qu'on ne peut pas résoudre un problème en s'attaquant uniquement à ses conséquences. Il faut s'attaquer à la racine du mal qui se trouve être le tribalisme d'Etat qui n'a que trop duré.
C'est bien de chanter le vivre ensemble et la paix. Mais qu'est-ce qui menace le vivre ensemble et la paix au Cameroun ? Ce sont les injustices et les frustrations nées du tribalisme d'Etat, de la ségrégation tribale et du sentiment d'exclusion que cela implique . C'est pourquoi il faut dénoncer le tribalisme d'Etat qui est la racine du mal.
Je propose d'ailleurs aux artistes qui veulent chanter pour la paix et le vivre ensemble de chanter plutôt contre le tribalisme d'Etat ou la ségrégation tribale au Cameroun. Cela aura plus d'impact sur nos dirigeants qui ne semblent pas prendre la mesure des frustrations que vivent les Camerounais qui se sentent marginalisés depuis tant d'années. »