URGENT: le ciel tombe sur la tête du conseiller municipal RDPC qui a envoyé Paul Biya à la retraite, son sort scellé

Le conseil municipal de Monatélé se réunit ce jeudi pour statuer sur le sort de Léon Theiler, qui avait appelé le président national du parti à "passer le flambeau".

Une séance extraordinaire du conseil municipal de Monatélé se tient aujourd'hui avec un point unique à l'ordre du jour : la possible destitution de Léon Theiler, conseiller municipal RDPC. Ce dernier s'est attiré les foudres de nombreux camarades de parti après avoir publié une lettre ouverte demandant au président Paul Biya de "prendre une retraite bien méritée" et de "passer le flambeau" à une nouvelle génération.

Dans cette correspondance qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, Léon Theiler affirme s'exprimer au nom d'une jeunesse désireuse de prendre en main son destin politique. Il y critique notamment le "clanisme ambiant" qu'il attribue à "une élite vieillissante" ayant accompagné le chef de l'État durant des décennies.

La lettre, rédigée dans un style direct mais respectueux, interpelle le président national du RDPC sur la nécessité d'organiser un congrès ordinaire pour "rajeunir le directoire" du parti au pouvoir. "Le RDPC est à l'image de notre pays, le Cameroun : fort face aux menaces extérieures, mais fragilisé de l'intérieur par les divisions et le parrainage clanique", écrit le conseiller municipal.

Si Léon Theiler reconnaît les "nombreux accomplissements" de Paul Biya et le qualifie de "source de savoir inestimable" pour le Cameroun et l'Afrique, il n'en reste pas moins critique envers certains membres de l'entourage présidentiel qu'il accuse de "compromettre les fondements de votre succès politique".

La réaction à cette prise de position n'a pas tardé. Moins d'une semaine après la publication de cette lettre, le conseil municipal de Monatélé a convoqué une session extraordinaire pour examiner la situation de l'élu contestataire.

Selon nos informations, plusieurs conseillers municipaux favorables au statu quo ont déjà fait savoir qu'ils voteraient en faveur de la destitution, considérant les propos de leur collègue comme "une atteinte à l'image du parti et une remise en cause de la hiérarchie établie".

Cette affaire intervient dans un contexte politique particulier, alors que des voix s'élèvent de plus en plus au sein même du RDPC pour questionner l'avenir du parti et sa capacité à se renouveler. La décision qui sera prise aujourd'hui à Monatélé pourrait donc avoir des répercussions bien au-delà des frontières de cette commune du département de la Lékié.