Une Camerounaise fait brusquement son entrée parmi les favoris de l'élection présidentielle

Un activiste s’est offusqué de ce que Abel Elimby Lobe parle mal du héros du pays, Ernest Ouandié. Une citoyenne du nom de Rosy Nao l’interpelle, elle explique mieux la situation aux Camerounais.

Mon frère, il ne faut pas te laisser manipuler. Ouandié n'était pas un saint parce que dans aucune guerre, il y a des saints, pire encore dans des insurrections où l'ennemi est fondu au milieu de la population.

Les dommages collatéraux sont inestimables et sont inhérents soit à la nature même des combats, soit à des stratégies mises sur pied par l'adversaire en face pour construire une narrative négative et saquer l'idéologie ou l'action de celui ou ceux à qui il s'oppose.

Lorsque l'armée cible un quartier où il y a les ambas et fait un raid, il serait naïf de croire que seuls ces sécessionnistes font les frais. À partir du moment où aucun signe distinctif comme uniforme et autre ne permet d'identifier clairement les ambas, tout le monde devient suspect et tout le monde est amba.

Pour terminer, toute guérilla rurale ou urbaine est souvent récupérée par des criminels qui profitent de l'état de guerre pour développer des activités illicites en bande organisée et leurs victimes directes sont les populations. Et personne ne peut savoir réellement à quel camp ils appartiennent, ni lequel les instrumentalise.

Donc ce n'est pas correct de dire qu'il n'était pas un saint parce qu'aucun de nos martyrs n'a été saint, ni au Cameroun ni en Afrique ni dans le monde, parce que les saints ne font pas la guerre. Et la guerre a ses propres logiques qui ne sont pas et ne seront jamais celles de la paix.

L’intervention de la compatriote mérite des applaudissements sur les toile. Tous les internautes se mettent à lui dire combien elle est cohérente et que le pays a besoin de ces genres de têtes bien faites pour se reconstruire. Rosy doit beaucoup apprécier.

Certains plus émotifs vont jusqu’à dire qu’ils la soutiendraient si elle décide de se positionner pour l’élection présidentielle prévue pour cette fin d’année. « Je trouve qu’elle serait bien parmi les favoris, avec une bonne stratégie politique », commence un d’entre eux.