Au-delà de la vérité exigée sur le dossier Martinez Zogo, il n’est de secret pour personne qu’à côté de cette affaire, se joue une véritable guerre de clans autour de Paul Biya. Pour le moment, c’est le clan de Ngoh Ngoh qui semble prendre le dessus sur les autres. Jeune Afrique se demande si cette affaire Zogo peut-elle faire basculer la guerre des clans ?
« Outre le fait qu’il dirige des affaires florissantes, Jean-Pierre Amougou Belinga est un homme de réseaux. Il est à la fois proche de Louis-Paul Motaze, de Laurent Esso et du directeur du cabinet civil de la présidence, Samuel Mvondo Ayolo – trois personnages qui sont aussi des protagonistes de la guerre des clans qui déchire les cercles du pouvoir camerounais dans la perspective de l’après-Biya », souligne Jeune Afrique dans son article.
« Fait intéressant : l’hostilité qui les oppose au secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, lui-même proche de la première dame, Chantal Biya, est de notoriété publique, et les médias appartenant à Amougou Belinga se faisaient régulièrement l’écho des scandales qui menaçaient Ngoh Ngoh.
Il est sans doute trop tôt pour dire quelles seront les conséquences de l’affaire Zogo, mais si l’une des personnalités citées dans l’enquête venait à être condamnée, cela ne manquerait pas d’entraîner une redistribution des cartes sur l’échiquier politique », précise Jeune Afrique.