Les faits sont graves
C’est un acte courant au Cameroun. Des hauts placés du pays utilisent d’une manière abusive leurs pouvoirs pour servir des intérêts personnels. Selon les informations divulguées par le lanceur d'alertes Boris Bertolt, le ministre chargé de mission auprès de la Présidence de la République, Monsieur Benoît Ndong Soumhet, serait impliqué dans une affaire similaire. Il est accusé de trafic d'influence dans le but de faire "libérer un faussaire détenu par la gendarmerie".
Les faits qui sont reprochés au ministre qui œuvre sous l'égidede Paul Biya sont graves. « Ndong Soumhet, ministre délégué PRC et conseillé spécial du secrétaire général du comité central du Rdpc, est accusé d’intimider la gendarmerie et un juge d'instruction pour faire libérer un faussaire à plusieurs identités, EBODE BORIS, futur Chef illégal du village Nkolvanizé dans la lekié par okola, retenu pour ses nombreux scandales », précise le lanceur d’alertes.
Le lanceur d'alertes invoque une affaire foncière lucrative comme raison sous-jacente de l'implication du ministre dans cette affaire.
Ressortissant de la Lékié, Benoît Ndong Soumhet est un ancien élève du cycle A, division DRF (Division des régies financières) Section AF de ladite école (l’école nationale d’Administration et de Magistrature) qu’il quitte de manière très honorable en 1981.
Alors qu’il y est installé en juin 2005, Benoît Ndong Soumhet fait face à de nombreux défis. Surtout qu’à ce moment, les camerounais crient à la mauvaise gouvernance et condamnent les diplômés de ladite institution. Avec la hargne qu’on lui connait, Ndong Soumhet tente tant bien que mal de vanter la probité morale. Il était depuis le 9 décembre 2011, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education de base. Avant d’être porté au rang de ministre chargé de mission à la présidence de la République le 04 janvier 2018, il était directeur général de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (Enam). Institution de formation dans laquelle il a inculqué aux étudiants la notion de « probité morale ».
En 2011, cap au Ministère de l’Education de Base, où il a occupé jusqu’à ce vendredi 04 janvier 2019, le poste de Secrétaire d’État. Membre du comité Centrale du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, le nouveau chargé de missions de la Présidence de la République a été tour à tour Conseiller du secrétaire Général du RDPC, maire d’Okola, responsable de campagne du Président Paul Biya dans la Diaspora lors des échéances électorales de 2018.
Au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), il traine la réputation d’homme de terrain. Il a d’ailleurs assuré la coordination des activités du RDPC en France, en Allemagne, au Pays Bas, en Espagne, en Italie, en Belgique, en Suisse et au Vatican, lors de la dernière campagne présidentielle. Et ce n’est pas un fait du hasard, Benoît Ndong Soumhet est par ailleurs conseiller du secrétaire général du Comité central du RDPC. Il est chargé de la commission spéciale de coordination de la campagne et de la formation politique à l’étranger.
