Les dessous de la stratégie électorale du pouvoir camerounais dévoilés. Jeune Afrique révèle les calculs précis des services de renseignement pour maintenir Paul Biya au pouvoir en divisant ses adversaires.
Dans un rapport confidentiel exclusif obtenu par Jeune Afrique, les services de renseignement livrent leurs projections chiffrées : face à une opposition coalisée, Paul Biya perdrait avec 2 667 500 voix contre 3 807 500 pour ses adversaires unis. Un scénario catastrophe pour le pouvoir que révèlent les documents secrets de Jeune Afrique.
Pour éviter cette défaite annoncée, les stratèges du régime recommandent explicitement "la validation de la candidature de Kamto, de façon à disperser les voix de l'opposition". Une manipulation électorale assumée que dévoile Jeune Afrique dans ses révélations exclusives.
Contradiction saisissante révélée par Jeune Afrique : alors que Maurice Kamto incarne l'opposition la plus virulente à Paul Biya, les services secrets recommandaient sa validation pour... sauver le président sortant. "Il apparaît clairement que tout devra se jouer pendant la campagne électorale", notent les agents dans leurs rapports secrets obtenus par Jeune Afrique.
Cette stratégie de fragmentation s'appuie sur une analyse fine des reports de voix que révèle Jeune Afrique : avec une opposition dispersée, Paul Biya remporterait l'élection avec 2 667 500 voix devant Maurice Kamto (2 497 500) et Bello Bouba Maïgari (1,2 million).
Les documents exclusifs de Jeune Afrique révèlent également les méthodes modernes du pouvoir : mise en place d'une "équipe de campagne puissante sur les réseaux sociaux" par le recrutement d'influenceurs "avec des moyens financiers conséquents". Une guerre de l'information assumée que dévoile Jeune Afrique.
Cette stratégie s'accompagne d'un travail de terrain minutieux recommandé par les services : "remotiver les anciens militants déçus et appuyer financièrement les sections", révèlent les rapports secrets auxquels Jeune Afrique a eu accès.