Au-delà des discours et des promesses, une élection se gagne aussi grâce à la logistique. D'un côté, Elecam est attendu dans le cadre de la distribution des bulletins, des urnes et des kits électoraux à travers un territoire vaste et parfois difficile d'accès.
De l'autre côté, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et d’autres partis, en lice, ont mobilisé des conteneurs entiers de gadgets et de matériels promotionnels importés, nécessitant un suivi douanier, un transport sécurisé et une distribution coordonnée.
Après l’octroi par le gouvernement de la première partie du financement public aux 12 candidats retenus par le Conseil constitutionnel, chaque prétendant au fauteuil d’Etoudi organise des déplacements dans les dix régions : avions, bus, véhicules, sécurité et communication sont pensés comme une véritable chaîne logistique.
Les meetings, eux, exigent des sites équipés, du matériel sonore, des stands, de la restauration, mais aussi une gestion des retours pour limiter pertes et gaspillages. Tout cela prouve une évidence : la logistique est l’arme invisible qui structure et soutient la campagne électorale.
Sans elle, ni meeting, ni matériel électoral, ni visibilité pour les candidats. La politique décide, mais c’est la logistique qui la rend possible sur le terrain. La question reste celle de savoir si la logistique électorale au Cameroun est-elle déjà assez professionnalisée pour répondre aux défis d’octobre 2025 ?
Alors que les Camerounais se préparent à voter, la bataille des idées risque bien d’être éclipsée par la bataille des moyens. Zoom sur une première semaine de campagne électorale sous tension et stratégies diverses.