Paul Biya semble être en train de perdre le pouvoir
Elecam, l'institution en charge de l'organisation des élections au Cameroun n'a toujours pas publié les résultats des élections du 12 octobre qui devraient permettre de choisir l'homme qui va diriger le Cameroun.
Le Cameroun est en effet le seul pays au monde où il faut plus de 72 heures pour connaitre le gagnant des élections.
Sur le terrain, l'on assiste à des découvertes flagrantes de fraudes et une violence inouïe des forces de sécurité exercée sur les scrutateurs des votes et sur les observateurs de l'opposition.
Tout cela ne sent pas bon du tout et n'honore pas le Cameroun, selon le correspondant de Jeune Afrique au Cameroun qui s'en indigne.
"Cinq jours déjà ! Mais aucune communication officielle sur les résultats. Même pas des tendances «officielles» à se mettre sous la dent. Rien… Pourquoi ça traîne ? Est-ce si compliqué de faire des additions ? Alors qu'on ne compte "que" 7, 8 millions d'inscrits ? Comment font les pays comptant 100 millions d’inscrits pour délivrer les résultats quelques heures seulement après le fin du vote ? N’est-ce pas contradictoire de promettre la grandeur en tournant le dos au progrès ? Pourquoi les gens qui nous gouvernent n’acceptent la modernité que dans ce qu’elle propose de consumériste ?", s'interroge le correspondant de Jeune Afrique du Cameroun
"Genre, on n’a aucun souci avec les fonctionnalités de l’iphone 17 ou le dernier Range Rover mais on rejette la numérisation de l’administration pour privilégier le facteur humain, facilitant ainsi corruption et fraude ? Pourquoi a-t-on l’impression que quelqu’un - ou quelque chose - fait tout ce qu’il peut pour figer ce pays dans le passé ?", ajoute Georges Dougueli