Une information urgente et troublante circule depuis ce matin : Anicet Ekane, président du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM) et figure de l’opposition camerounaise, a été brutalement extrait du Centre Médical de la Gendarmerie avant d’être conduit au Tribunal Militaire de Yaoundé. Cette opération intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par son arrestation récente aux côtés d’autres militants politiques, dont Djeukam Tchameni et le professeur Jean Calvain Aba Oyono, tous soutiens d’Issa Tchiroma Bakary pour l’élection présidentielle d’avril 2025.
Quelques heures après cette extraction, des rumeurs ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, évoquant la mort présumée d’Anicet Ekane au Secrétariat d’État à la Défense (SED), où il était détenu. Une information rapidement démentie par sa sœur, Marianne Ekane. « Anicet Ekane se porte bien. Fausse alerte colportée par ses geôliers », a-t-elle affirmé, mettant fin aux spéculations les plus alarmistes. Peu après, la page Meta du leader du MANIDEM a publié un message rassurant, accompagné d’une photo de lui : « Nouvelles rassurantes ».
Cette affaire s’inscrit dans une série d’arrestations et de pressions exercées sur les opposants politiques au Cameroun. Anicet Ekane, dont le parti avait soutenu Maurice Kamto lors de la présidentielle d’avril 2025, est une cible de choix pour le régime en place. Son arrestation, suivie de cette extraction brutale, soulève des questions sur les conditions de détention des opposants et le respect des droits humains dans le pays.
Lors d’une précédente comparution devant le Conseil constitutionnel, Anicet Ekane avait dénoncé une « audience qui ressemble à un mauvais théâtre », critiquant ouvertement le manque de transparence et de sérieux dans les procédures judiciaires. Son cas illustre les tensions politiques persistantes au Cameroun, où la répression des voix dissidentes semble s’intensifier.
Alors que les rumeurs et les informations contradictoires se multiplient, la communauté internationale est appelée à réagir. Les organisations de défense des droits de l’homme et les partenaires du Cameroun sont invités à veiller au respect des droits fondamentaux des détenus politiques, dont la sécurité et l’intégrité physique doivent être garanties.