‘Si rien n’interfère le bon déroulement des choses, il ne sortira plus’ : une note envoyée à Paul Biya

Depuis ce lundi, plusieurs Camerounais attendent le dénouement de l’affaire d’interpellation de Amougou Belinga, le puissant homme d’affaires et milliardaire camerounais.

Il a passé sa première nuit au Groupement, où il a été auditionné depuis hier. Avant les résultats finaux de l’enquête instruite par Paul Biya, une note a été adressée au président de la République. Elle émane du lanceur d’alertes Jorel Jacques Zang.

« Je peux d'ores et déjà vous dire une chose avec certitude et si rien ne vient interférer le bon déroulement des choses : il ne sortira plus », a-t-il écrit sur sa page Facebook avant d’entamer son adresse au Chef de l’Etat.

« Maintenant je vais m'adresser à toi Paul Biya car malgré tout ce qu'on pourra dire tu es encore le président de la république du Cameroun. Je le fais également car je sais que "tes gens" sont scotchés ici en faux comme en vrais profils et que du coup vous me connaissez bien à travers mes publications qui arrivent au minimum chez ton épouse qui est présente sur la toile. Je sais également que beaucoup m'accusent de souvent t’interpeller sans respect aucun (j'ai des raisons légitimes à cela d'ailleurs mais bon là n'est pas le sujet aujourd'hui). Je vais donc te parler sans faire de palabres aujourd'hui », lance-t-il.

« Tu as décidé après une semaine de pression que lumière soit faite sur la mort atroce de Martinez Zogo. Tu as donc fait une promesse à la famille du défunt et à la suite les personnes incriminées ont été arrêtées. Tout ce qu'on demande donc c'est que rien ni personne ne vienne interférer la justice de faire correctement son travail. Pour une fois essaie de jouer de ton rôle de président et de garant de la justice en faisant tout le nécessaire pour que les enquêtes en cours ne soient pas biaisées par les forces ténébreuses autour de toi qui ont l'habitude de manipuler cette justice pour s'en sortir. Martinez Zogo était un de tes supporters et c'est justement à cause de son soutien à ta politique qu'il est mort donc le minimum que tu puisses faire aujourd'hui c'est de lui rendre justice comme il se doit et comme il faut. Une partie des coupables est déjà arrêtée », a écrit Jorel Jacques Zang.

« Que tu fasses le remaniement pour que les autres puissent être déchargés de leur immunité et soient à la disposition de la justice. Et je te signale qu'au-delà de la mort de Zogo, il y'a un autre prêtre qui est mort toujours dans cette affaire en fin de semaine dernière. C’est tout ce qu'on te demande en ce moment. Justice pour Zogo. Justice pour Oba. Justice pour tous. Nous ne lâchons rien », a conclu Jorel Jacques Zang.