Affaire Onana : le Cameroun a l’habitude de sanctionner ses gardiens de buts lors des mondiaux

Le gardien titulaire Camerounais André Onana a été suspendu pour indiscipline à la Coupe du Monde par le sélectionneur Rigobert Song Bahanag, puis renvoyé ensuite seul à la maison, à Yaoundé.

Alors que les Lions indomptables du Cameroun s’apprêtent à affronter le Brésil vendredi prochain, cette affaire tourmente l’esprit de tout le monde. Les vraies raisons de cette suspension n’ont toujours pas été dévoilées.

Mais, il semblerait que ce genre d’histoire s’est produit auparavant. Le légendaire gardien de but Joseph Antoine Bell a aussi été une victime: « 1990, les Lions Indomptables du Cameroun sont en Coupe du Monde en Italie. Le gardien titulaire, Bell Joseph Antoine est sanctionné et prié de quitter la délégation camerounaise », rappelle M Mba.

Les choses ne se sont pourtant pas déroulées comme prévues à cette époque: « Ses coéquipiers dans un élan de solidarité, prennent fait et cause pour leur camarade et dont bloc. Leur position unanime est claire : ils ne rentreront pas sur le terrain si Jojo n’est pas là. Bell restera dans la délégation jusqu’au quart de finale. A leur retour, au Cameroun, M. FOFE, ministre des sports d’alors, revient à la charge et exige que le paria Bell ne descende pas de l’avion avec les autres pour avoir droit lui aussi aux honneurs non usurpés. Là encore, Omam, Kana et un autre, vont catégoriquement opposer leur véto au chef de la délégation camerounaise à l’expédition italienne. Omam qui était pourtant le premier à sortir de l’aéronef retourna dans l’avion pour exiger que Bell sorte d’abord et lui sortira en dernier » raconte-t-il.

« C’était cela le groupe humainement bon et soudé qui fit des miracles en Coupe du Monde 90 » reconnaissait-il. Pourquoi André Onana n’a pas reçu le soutien des autres joueurs et du Président de la Fécafooot Samuel Eto’o ? Cet incident peut conduire les lions à leur perte ? En tout cas, l’attitude soudée des Lions de l’époque les a conduits en quart de finale.